— Ça doit être compliqué de faire un vélo de haute performance?
Paradoxalement, non. Je ne dis pas que cela est facile. Il y a bien du travail derrière la conception d'un vélo de compétition. Mais le jeu est facilité par le fait que l'on va choisir les meilleurs composants, les plus performants, ceux qui "coûtent cher", car le budget de ce vélo le permet.
Le vrai défi est de faire d'un vélo d'entrée de gamme, une machine aussi intéressante et performante que possible. Et là, le défi est de taille car c'est la notion budgétaire qui mène le bal.
C'est quelque fois un vrai casse-tête de rester dans les prix abordables d'un vélo de cette catégorie sans lésiner sur la qualité des composants. On peut passer le double, voire le triple du temps à "cuisiner" la bonne recette.
Ma grande satisfaction est lorsqu'on me dit que nos vélos ont un "petit quelque chose" de différent des autres, "une touche à part". Alors je me dis qu'au delà des spécifications, nous avons réussi à donner un caractère unique au vélo qui le sort du lot.
Le souci de faire aimer sa monture, afin d'être enclin à l'utiliser plus souvent, est un paramètre très important pour moi. Je recherche à donner un coup de coeur, à créer une rencontre. Probablement parce que je réagis comme ça avec mes véhicules. Il faut qu'ils soient beaux et fiables, bref, en un mot : attachant!
Matérialiste? Oui peut-être, mais si cela contribue à utiliser plus volontiers sont vélo pour ses déplacements quotidiens, se mettre en forme et moins polluer, et bien cela vaut la peine d'avoir une bonne relation avec son vélo.
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