M O N T R E A L - Q U E B E C - C A N A D A

31.10.07

Le championnat de la Handler


Stéphane Le Beau (Canada) rode a nearly perfect race to take Gold in the 45-49 20km Points Race Final.
Photo ©: Mike Gladu


Le championnat de la Handler
Championnats du monde sur piste, Sydney 2007

texte de Candide Tremblay

Je dois l’avouer d’emblée, je n’aime pas la compétition. J’ai toujours trouvé qu’il y avait peu de bons gagnants et trop de perdants déçus. Pourquoi se placer volontairement en état de stress alors que la vie se charge si bien de nous apporter son lot de problèmes mais fort heureusement des solutions ! Pourtant j’aime le sport et l’effort physique intense. Je ne suis ni une sportive de salon, ni du dimanche. 5000 Kilomètres sur mon Opus Staccato 2007; le vélo, j’adore.

J’arrive au vélodrome, de l’autre côté de la planète, comme une intruse. Je partage avec tous ces gens la passion des 2 roues, mais je ne suis jamais montée sur une piste. Après 7 jours passés dans ce cirque de bois je suis conquise. Je les comprends enfin ces batailleurs de la vitesse. Je suis à la limite d’avoir le goût de faire comme eux.

Le monde des Maîtres est un monde d’adultes accomplis qui ont un passé, de l’expérience et un certain recul face à la victoire. Cela me fait espérer que c’est un monde propre. Pas de contrat de publicité à négocier, pas d’argent à obtenir, pas de carrière à envisager. La vie de tous les jours est ailleurs. À mes yeux, la performance n’en est que plus belle et plus vraie.

Tout au long de cette semaine se vit une une escalade d’émotions tant sur la piste que dans l’arène, là où se retrouvent les athlètes et leurs « Handlers ». Le mardi voit arriver une bande d’étrangers venus du même pays ou de continents différents. Le dimanche réunit des athlètes de toute nationalité qui ont eu le goût du dépassement.

L’activité intense qui se déroule dans le centre de la piste est fascinante. Les coureurs se regroupent naturellement par pays, certains arborant des maillots de leurs nations respectives, subventionnés peut-être par leurs fédérations. La délégation canadienne est bleue, blanche, rouge, verte, jaune. Une petite dizaine de solitudes… Les nombreux vélos accrochés sur les supports sa balancent par leurs selles ; le monde du cyclisme est si joliment coloré.

Il y a ceux qui se réchauffent sans arrêt, il y en a d’autres qui le font par étapes. Plusieurs se promènent avec des bouts de papiers mouchoirs imbibés de menthol dans le nez, quelques-uns se massent, tous sont fébriles. C’est palpable .Superstition par ci, effet placébo par là. Les athlètes me semblent des gens de routine, d’habitudes et de discipline. On peut aussi sentir et voir la concentration avant la montée sur la piste. Au centre, juste avant de grimper la rampe, ils sont là sur leurs montures à tourner comme des lions en cage, sans se regarder les uns les autres. Les jeux sont faits, les dés sont lancés, c’est avant qu’on devait décider combien de pignons, quel braquet, quelle roue on allait installer sur sa bécane. Elle a été pesée et le casque aérodynamique a été inspecté.

À la montée sur le cercle de bois incliné, ceinturé des lignes noire, rouge et bleue, il ne reste que la volonté, la force physique et la connaissance de la piste. C’est étourdissant de les voir tourner, leur vitesse est grisante, leur agilité déconcertante, leur souffrance et leur plaisir mélangés. C’est fantastique de vivre ça de l’intérieur.

Ce séjour a permis des rencontres inattendues. Il y a eu ce jeune Américain sympathique accompagné de Lisa et de Sydney, leur bébé naissant, ce Danois athlétique et intelligent, fin pistard, ces Italiens chaleureux venus féliciter le gagnant de la course, ces Français typiquement français – Ah le cousin canadien - qui partagent notre langue, cette Australienne inquiète, si reconnaissante de l’aide apportée par Stéphane pour changer son pignon et sa roue in extremis, juste avant sa course. Il y a eu nos compatriotes canadiens qui ont partagé leurs rouleaux de réchauffement, un casque et une roue prêtés, Keith et Norm qui ont accepté de faire équipe avec Stéphane, Scott qui a chronométré sa poursuite et Sara qui allait d’un côté à l’autre de la piste durant la Course aux points en hurlant des encouragements : « Go Go Steph ! You have to win …». Des étrangers avec qui on a fini par partager nos émotions, notre bouffe et nos adresses courriels.

Les derniers jours j’aperçois un maillot bleu de l’Italie porté par un coureur de l’Afrique du Sud, un Français avec un survêtement de l’Australie et Stéphane qui se retrouve avec le ‘’ skin ‘’ bleu d’un coureur de l’Argentine parce que ce denier voulait le rouge et blanc de Opus. Amusante cette coutume ! On croirait voir une bande d’ados échangeant leurs cotons ouatés.

Je ne crois toujours pas avoir en moi la fibre qui fait aimer la compétition mais je sais que cette semaine m’a appris beaucoup : connaissances sur les qualités physiques et tactiques des bons pistards, renseignements sur les caractéristiques de la piste, détails sur les différentes épreuves présentées. Mais j’ai surtout compris le plaisir de ceux qui aiment se mesurer aux autres, j’ai senti l’énergie qui les habite, j’ai été contente de ressentir de la camaraderie entre eux. J’ai vécu les réponses à mon questionnement.

Finalement je pense que dans une course il y a 3 gagnants mais aucun perdant.

29.10.07

Ironman d’Hawaï


Frédéric Bouchard, sur un Opus Magnificat 2006

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate


Ironman d’Hawaï
Frédéric Bouchard accomplit tout un exploit

Hawaï, le 14 octobre 2007 - Un saguenéen a accompli tout un exploit hier à l’Ironman d’Hawaï en affichant un chronomètre de 9 heures 51 minutes aux épreuves de natation, de cyclisme et de course à pied. Il est le premier québécois et le septième canadien à avoir atteint la ligne d’arrivée. L’Ironman d’Hawaï, qui réunissait cette année les 1 800 meilleurs triathlètes au monde, offre tout un parcours d’endurance avec 3,8 km à franchir à la nage, 180,2 km en vélo et 42,2 km à la course à pied.

«Mon objectif personnel était de terminer la compétition avec un chronomètre inférieur à 10 heures», précise Frédéric Bouchard. «Mission accomplie! Je suis très satisfait de ma performance. D’autant plus que nous avons couru sous un soleil de plomb et pédalé avec de forts vents. Les conditions n’étaient pas très clémentes,» ajoute l’athlète de 32 ans.

Un rêve vient donc de se réaliser pour Frédéric Bouchard : participer à l’Ironman d’Hawaï. Il relate qu’il lui a fallu deux années d’entraînement intensif afin d’être prêt. Frédéric est le quatrième athlète seulement de la région depuis la naissance de l’Iron Man d’Hawaï, en 1978, qui a réussi à obtenir sa place pour cette épreuve ultime. Rappelons que Frédéric s’est aussi distingué de belle façon à deux demi-Ironman québécois en raflant les deux premières places avec, à Saint-Agathe-des-Monts, une confortable avance de cinq minutes sur son plus proche rival.

«Je tiens aussi à remercier tous ceux qui m’ont soutenu depuis deux ans : ma famille, mes amis, mes collègues», avoue l’athlète saguenéen. «Merci aussi à mon principal commanditaire, Opus.»

-30-

21.10.07

Stéphane Le Beau, champion du monde sur piste


Opus Libretto 07, édition spéciale Sydney

Stéphane Le Beau
, chef de produit Opus
Champion du monde sur piste

Course aux points, Maître
Track Cycling World Masters Championships 16 - 21 October, 2007 Dunc Gray Velodrome, Sydney, Australia

Dernier jour de compétition
La course aux points.

Il faut penser, calculer, réfléchir, compter, s’ajuster, se placer. Il faut être là au bon moment, puis donner le coup de rein pour prendre le point nécessaire. C’est ça la course aux points. 80 tours de piste, 20 Km et 8 sprints pour les points. Le gagnant n’est pas nécessairement celui qui franchit en premier la ligne d’arrivée à la fin de la course. Tout ce qui se passe avant a de l’importance, prendre un tour sur le peloton donne 20 points en boni. C’est ma course préférée. Je l’aime pour ce qui se passe dans ma tête à chaque tour. Je l’aime pour les risques qu’il faut prendre avec un vélo sans frein. Je l’aime quand ça frotte. Je l’aime pour l’harmonie entre l’effort physique et la tactique. Tous deux à fond, pendant 80 tours de piste

Je l’aime maintenant encore plus que toutes les courses. Je l’aime pour la médaille qu’elle m’a donnée aujourd’hui, pour le kangourou en peluche qui venait avec, pour le maillot arc-en-ciel, pour le titre mondial, pour le drapeau canadien entre ceux de l’Australie. Oui, je suis Champion du Monde. C’est un plaisir particulier. Rien n’a changé par rapport à hier. Je suis le même. J’ai simplement gagné la plus belle course de ma vie. Ça fait du bien tout simplement !

La course
La qualification du matin était une routine. J’ai observé mes adversaires et je me suis testé. Je passe à la finale. Celle que tout le monde souhaite gagner. Ce sera plus difficile. J’ai mon plan. Je suis allé me reposer dans ma chambre. Pas nerveux, mais plein de pensées dans ma tête. Tout y passe, ma famille, mes amis, Robert Brisson, mon travail, mes vélos Opus… Je retourne au vélodrome avec une drôle de sensation. Celle de ne pas vouloir courir. Celle que j’ai quand je me rends aux courses importantes. Celle que j’ai quand je me sens bien une fois le départ donné. Je me prépare, je me réchauffe, je suis prêt.

On s’aligne 21 sur la piste. Un tour regroupé et on part sur le «gun».
Un néozélandais lance le bal. Ça roule à fond et je cherche à me tailler une place dans les premiers. Je respire fort déjà! Premier sprint, rien pas un point. Le second pas mieux. Mais j’observe. Les Australiens contrôlent la course. Ils sont d’excellents sprinteurs.

Je tente un premier démarrage. Les «Aussies» réagissent. Troisième sprint, je ramasse deux petits points. Je pars avec Claus, un Danois sympathique et puissant qui a fait la finale en poursuite. Encore les Australiens qui réagissent. J’ai compris! Il faut partir avec un des leurs.
Puis ma chance se présente. L’Australien Graig Taylor part en flèche. Je suis le seul à réagir. Je le rejoins. Il roule bien sans se soucier de moi. Il ne me donne le relais qu’après deux tours. J’ouvre la machine. Je prends le 4e sprint et je double le peloton. 25 points d’un coup.

Je dois protéger mon avance et je suis à fond. Récupérer, récupérer. L’Australien réussit à prendre un tour. On se surveille. On laisse passer le 5e sprint. Je me fais tasser sur la balustrade avec tous ces mouvements. Puis c’est Taylor qui se fait prendre dans les mouvements de serpent sur la piste. Il coince sa roue avant et chute. Sa glissade a failli m’emporter.
Je décide de ne pas faire le 6e sprint, ce sera plus fairplay pour la victoire entre Taylor et moi. C’est McMurdo, la fusée australienne qui a gagné la poursuite il y a deux jours, qui s’approche de moi aux points, petit à petit, en se classant à tous les sprints. Je dois le surveiller. Taylor est revenu en piste. Il n’est pas amoché. Il me dit qu’il est OK. Il nous reste deux sprints. La cloche sonne pour le 7e sprint. Je suis mal placé, 6e je crois. Je dois prendre un point car McMurdo a gagné le sprint. Je gicle dans le dernier virage et, sur la ligne, je ramasse un point précieux en 4e position, un point en or.
Pour le sprint final, je dois finir derrière McMurdo s’il est 2e ou 3e. S’il vise la première position je dois finir avant lui. Un groupe de cyclistes attaquent par le haut de la piste. Il reste 1 tour et demi. Je suis coincé derrière. La cloche sonne, dernier tour. McMurdo pousse à fond je suis 3 positions derrière lui.
Dans le dernier virage je passe les 3 coureurs. McMurdo ne fera qu’une 4e place, je rentre derrière lui. Je suis champion du monde par un point, le petit point en or ramassé avec un coup de rein si important.
J’aime cette course, j’aime compter, calculer, réfléchir…

Sur le podium mes yeux sont pleins d’eau. On me glisse le maillot arc-en-ciel du champion du monde. On me passe la médaille d’or. Photos et poignées de main. Je souris à ma «Handler». C’est la première fois que le Ô Canada est joué depuis l’ouverture des championnats.

Comment mieux conclure cette expérience australienne par une visite du pays. J’irai à l’Opéra, apprendre à faire du Surf, voir les Kangourous, marcher dans le parc Blue Mountain. Et surtout, rester le même à l’intérieur de moi.

Petites notes pour mes confrères pistards et d’équipe :
Philippe, oui Philippe Raymond mon partenaire de piste, la course aux points au Championnat du Monde c’est comme toutes les courses aux points: C’est grisant! Il faut savoir ce que l’on a dans son jeu et sentir le jeu des autres, comme dans une partie de poker, mais tout se passe plus vite. C’est ça sentir la course! Maintenant, Vancouver pour l’américaine?

Gérard-Louis, merci pour les encouragements. Tu avais raison de me pousser à tenter ma chance en Australie.

À mes coéquipiers d’Opus, Richard et Éric. Merci pour le temps si précieux à rouler ensemble.

Résultats :
1- Stéphane Le beau CAN 28 points
2- Hilton McMurdo AUS 27 points
3- Craig Taylor AUS 23 points

19.10.07

Le Beau au Masters de Sydney (5)



3e jour de Compétition

30 tours scratch 750m Sprint Olympique

Il semble faire toujours beau à Sydney. Les variations se font au niveau de la température. Il peut faire 30 degrés le matin et ça passe à 15 le soir. Le temps peut tourner du calme plat à des vents qui font virevolter les feuilles dans tous les sens. C’est peut-être ça qui explique les temps rapides un jour et plus lents le lendemain, sur la piste du vélodrome. Le vélodrome n’a pas de chauffage ni de climatisation. Il est entouré de volets de verre permettant une bonne ventilation et un bel éclairage. Le seul hic, il peut y avoir du vent sur la piste même si elle est couverte.

Hier après ma poursuite j’étais vert. Mon départ trop rapide m’a totalement vidé. Je crois avoir récupéré. Aujourd’hui je dois me qualifier pour la finale de la course Scratch de 30 tours. Une course où le premier qui croise la ligne gagne la course. Une course simple, il faut juste se placer et observer les attaques pour éviter de se faire prendre à l’arrière du peloton. Je me qualifie sans problème.

Après cette qualification, c’est le sprint par équipe. Norm est très nerveux. Il a pratiqué ses départs la journée d’hier et je crois qu’il en a fait quelques uns dans ses rêves. Le départ est primordial dans le sprint par équipe. Pour gagner il faut passer sous les 20 secondes au premier tour. On s’aligne sur la piste. Beeb, beeb, beeb, beeb et BANG faux départ ! Keith notre bombe de vitesse est parti avant le temps. Nous reprenons notre départ. Nous n’avons plus le droit à l’erreur. Beeb, beeb, beeb, beeb et BEEP, nous sommes partis. Ouf, mais c’est lent sur les premiers 100 mètres. Nous devons suivre Norm sur le premier tour que nous passons tout juste à 23 secondes. Nous sommes à 55km/h. Puis Keith passe, il accélère la vitesse, wow ça va vite ! Je me colle à sa roue. Il fait le deuxième tour en 14,5. Je suis propulsé à 65 km/h. Je maintiens la vitesse comme je le peux, à l’arraché, les jambes gonflées, le dos bombé. Temps final 53,09 secondes. Près du temps que j’ai fait seul au 750m contre-la-montre de la première journée… Nous sommes 16e. Un premier tour dans les 20 secondes aurait fait la différence…

Ce soir c’est la course de 30 tours Scratch. J’adore ! C’est tactique, ça roule à fond et ça frotte pour des positions. Le départ est donné aux 22 coureurs qui ont passé les éliminations de ce matin. Et ça roule. Des coureurs en échappée, aussitôt rejoints, ça contre-attaque. Je suis dans tous les bons coups. Je regarde le compte-tour. Tous les sprinteurs sont encore là. Il reste 4 tours. Je tente ma chance. L’ouverture se fait. Je plonge. Si personne ne réagit dans les premiers mètres j’ai une médaille. Je me retourne au deuxième virage… L’australien McMurdo, le gagnant de la poursuite, me chasse. Il tire les sprinteurs avec lui. Je me relève. Mon attaque a peut-être causé de la fatigue chez les sprinteurs… Puis, erreur tactique, je me retrouve en 12e position à 2 tours de la fin. La pire position ! Ça accélère à fond. Je tente de me tailler une place ; rien à faire je dois faire le tour par le haut. Je remonte, remonte et remonte les positions une à une, comme je le peux. Je termine 7e. Consolation l’australien qui m’a ramené au peloton n’a pas gagné. C’est le cousin français Philippe Vernet qui est champion du monde.

Record du monde non officiel :
À l’échauffement, nous ne sommes pas loin de 150 coureurs sur la piste. Un train continu. Des cyclistes partout. Je n’avais jamais vu ça. On monte sur la piste quand on trouve un petit trou et on redescend quand une ouverture se fait… L’annonceur n’en revient pas ! «Ait’s ai waold waicord» (It’s a world record) qu’il lance avec son accent australien !

Des vrais pistards ! Les australiens sont des maniaques de piste. Ils adaptent même leurs scooters pour pouvoir transporter un vélo au vélodrome…

Jour 4 de compétition
Qualifications 200 m

J'ai pris la décision de me reposer. Je vais simplement me présenter à la ligne et faire mon 200m pour avoir un temps de référence. J’ai fait 12,123 secondes (59,39 km/h). C’est OK, pas vite, mais acceptable. Le 12e temps. Je suis forcé de faire la ronde des 16. Je vais me faire sortir de cette ronde pour pouvoir me reposer le jour 5 avant la course aux points de la dernière journée.

Stéphane Le Beau, Maître B
Chef de produit Opus

17.10.07

Le Beau au Masters de Sydney (4)



Poursuite


Voilà c’est fait ! Mon épreuve est passée. Je suis content de mon temps mais déçu de ma position. Je termine au 6e rang. Mais mon temps s’est amélioré de 4 secondes sur ma meilleure performance à vie. J’étais dans la première ronde de poursuite. Il y en avait 13. Je suis parti vite, trop vite. J’ai rattrapé mon adversaire, un Italien, au deuxième kilomètre. Je roulais sur une base de 3:35. Mais, je n’ai pas pu tenir le rythme dans le dernier kilomètre. J’ai perdu 6 secondes pour un temps de 3:41. J’ai tenu la pole longtemps. Finalement deux «jets» sont montés en piste. 3:27 le meilleur temps de la journée toutes catégories confondues. Voilà, je suis satisfait et déçu, c’est ça la compétition. L’expérience fut bonne, le résultat un peu moins !

Il me reste des chances de médailles demain pour la course «Scratch» et samedi pour la course aux points. Je vais me coucher pour récupérer et être en forme demain.

Stéphane Le Beau, Maître B
Chef de produits Opus

1 Hilton MCMURDO AUS 52.02 km/h 3:27.616
2 Marco HELLMAN USA 50.34 km/h 3:34.561
3 Claus CHRISTIANSEN DEN 49.22 km/h 3:39.423
4 Ray DUNSTAN NZL 49.11 km/h 3:39.917
5 Clint MCDONELL AUS 49.09 3:39.991
6 Stephane Le BEAU CAN 48.76 km/h 3:41.489

Le Beau au Masters de Sydney (3)



Premier jour de compétition
750 mètres des maîtres.

Jour 1 des compétitions… Le fameux 750m Contre la Montre. Je l’attendais. Je suis nerveux et mon épreuve ne se déroulera que vers les 20h ce soir. J’y pense toute la journée. Je ne sais pas si mes démarrages pratiqués la veille pour le sprint Olympique ne m’ont pas trop taxés. Je ne sais pas si je vais pouvoir puiser dans mes réserves facilement. Ce sera mon point de référence pour ma poursuite de mercredi.

J’arrive au vélodrome à 18h pour l’échauffement général. Je fais quelques tours de piste pour voir comment ça roule. Comme je le prévoyais, mes jambes sont raides. Il va falloir bien me réchauffer avant mon départ. Je n’ai que 750m à faire, mais à fond tout le long, dans le rouge, dans le tapis. Mon dernier tour me donnera une idée de ma poursuite. Si je roule sous les 17 secondes dans le dernier tour ce sera bon.

Je rencontre les canadiens Donald Guillmore et Robert Veroba avec Sara Laliberté et son conjoint Scott Laliberté on installe mon «maillot drapeau» sur le support à vélo. On rigole tout en se réchauffant. Une fois la glace brisée, les canadiens sont beaucoup plus agréable qu’au premier contact. Donald et Robert font leur 750m dans la catégorie 40-44 ans. Donald détient le meilleur temps. Ce n’est qu’au dernier départ qu’il se fait prendre le premier rang par un américain.

Puis c’est aux 45-49 ans ma catégorie. Nous somme 34 inscrits. Je suis 21e sur la liste. Dès le premier départ, le temps à battre est de 51,4. Ce sera difficile. Je me réchauffe. Je me sens prêt. Je suis dans le support de départ. Beeb, beeb, beeb, beeb, BEEB, me voilà parti ! Mon premier est OK. Au second je roule à 57,9 km/h. Puis bang je frappe le mur. Ma vitesse tombe, ce que je ne voulais pas est arrivé. J’enfile mon dernier tour à 53 km/h. Je suis 3e au classement provisoire. J’attends les autres départs. Puis je me fais déloger de ma position par un, puis deux, puis trois et finalement 4 autres coureurs. Je termine 7e. Je suis content de mon résultat. Mon temps au dernier tour est sous les 17 secondes. Je serai bien en poursuite. C’est Philippe Vernet un ami Français qui a gagné. Il est dans l’équipe crédit Agricole, celle de Gérard-Louis Robert. Tous les médaillés ont roulé sous les 52 secondes.

Demain, ce sera la poursuite. J’ai hâte !

Male - 45 to 49 - 750m Time Trial Final

1 Philippe VERNET FRA 52.66 km/h 51.274 sec.
2 Peter BARNARD AUS 52.51 km/h 51.421 sec.
3 Ivor REID GBR 51.93 km/h 51.991 sec.
...
7 Stephane LE BEAU CAN 50.16 km/h 53.830 sec.

(Best Time: Gil Hatton (USA) 50.649 Manchester Champs 2003)

15.10.07

Le Beau au Masters de Sydney (2)



Jour 2
Test, one two !

Encore une nuit moitié réveillé et endormi. Je lis mes courriels du bureau. Message de mon collègue Alec. Le site Opus est en ligne. Alec fait un travail incroyable. Maudit qu’il a de la drive et de l’imagination ! Je vérifie quelques images des cadres de production 2008 et confirme des plans de la gamme 2009. Réponses à l’un et à l’autre tout en pensant à ma préparation pour le Championnat.

J’ai pris quelques heures pour aller voir les paysages escarpés en «Sand-Stone» de Coogee. Une merveille visuelle, des rochers en surplombs aux formes extraordinaires dessinées par les vagues et le vent. En contrebas, sous ces falaises, il y a même une piscine taillée dans le roc, alimentée par l’eau de mer. Les nageurs allaient et revenaient au gré de leur entraînement. Et moi je pense au mien qui m’attend à 16h.

J’ai fait mon entraînement avec mes roues pleines avec les super boyaux Vittoria Pista CL 19mm de 135g, que j’ai posés hier soir. Je sens la vitesse, je sens la facilité d’accélération, la résonnance qui passe au travers de mes roues Comète. Mes jambes sont un peu raides suite aux départs pratiqués la veille, mais la sensation est tout aussi bonne que les premiers jours. Mon équipement est prêt, je me sens prêt. Il ne manque plus qu’à me trouver des coéquipiers pour faire le Sprint Olympique. Une épreuve de 3 tours où l’équipe part ensemble et chaque coureur doit mener un tour avant de donner le relais à l’autre et se retirer. Le temps total au passage du 3e coureur détermine le classement. Chez les maîtres il faut combiner l’âge des 3 coureurs pour totaliser 135 ans.

Jour 3
Tient donc, des canadiens !

J’ai rencontré mes compatriotes intéressés pour le Sprint Olympique. Norm Kalmanovitch 58 ans et Keith Thorarinson 31ans et moi 48 ans. Un total de 137 ans ! Ils sont sympas ! Les deux ont vécu au Québec, parlent français et connaissent les Têtes à Claques «Hé mon ami, t’aime lé pétaques»… On a rigolé alors que les autres canadiens nous regardent d’un drôle d’air !

Je suis content, même si je sais que nos chances de médailles sont très minces. Notre force devient notre handicap. La jeunesse de Keith nous force à compenser avec l’âge de Norm. Ce dernier se dit un peu lent au départ, mais on compte sur sa vitesse de pointe à la fin du premier tour pour nous lancer.
Je sais que Keith saura me propulser à 65 km/h pour mon dernier tour, il fait 11, 3 sec au 200m… ! Je n’aurai qu’à maintenir la vitesse. J’aurais aimé avoir Gérard-Louis Robert dans notre équipe comme premier relayeur. Il a un départ parmi les plus rapides au monde chez les 55 ans et plus. Peut-être une autre année ou aux J.O. des Maîtres en 2009 ici même à Sydney.

Une Canadienne fort sympathique a remarqué que nous n’avions pas de drapeau pour identifier notre espace d’athlètes canadiens. J’ai proposé ma cape de Capitaine Kébec http://www.bdquebec.qc.ca/heros/capkebec/capkebec.htm mais nous avons opté pour mon maillot de champion canadien avec la «Maple Leaf» rouge. On a bien bien rigolé !

Tiens j’oubliais, le site du World Master est le http://www.cyclingmasters.com.au/ je suis enregistré sous le prénom Le Beau, le nom de famille Stéphane et le pays Canada «Hé Le Beau t’aime lé pétaques ? »

Demain ce sera le test, 750m départ arrêté, avec comme objectif 52 secondes pour une chance de médaille.

Saviez-vous que la piste du vélodrome en bois est assemblée avec 60km de planches de pin baltique de Finlande et 360,000 clous.

Stéphane Le Beau, Maître B
Chef de produit Opus

14.10.07

Le Beau au Masters de Sydney


vélodrome de Sydney

Jour 0

Me voici enfin arrivé à Sydney 33 heures depuis mon départ de Montréal.
Le plus pénible fut l’attente de 10 heures à San Francisco avant l’envol de 14h30 vers l’Australie. J’ai loué une petite Hyundai Getz. Plus petit que ça c’est une Smart. Je mets tout juste mon vélo, mes roues et ma valise et je perds l’usage de mon rétroviseur. Je me familiarise avec la conduite à gauche, le volant à droite, les vitesses à gauche, regarder à droite et me tenir à gauche. Pas facile !

Je me rends directement au vélodrome olympique de Bankstown dans la banlieue de Sydney. Une superbe structure ! Encore mieux, je peux rouler. Je sorts tout mon attirail de ma mini voiture et j’assemble mon Opus Libretto 07 de piste spécialement préparé pour ce championnat avec ses roues pleines Mavic à l’avant et à l’arrière et le guidon tout intégré Easton de contre-la-montre.

Je monte sur la piste de 250m en bois et je constate la douceur de roulement le la facilité de prendre de la vitesse. Je roule à 45km heure avec une facilité déconcertante. Je contrôle avec aisance mon vélo malgré la roue pleine à l’avant. Je me lance du haut de la piste et j’enfile un kilo à un effort élevé mais pas maximal. 1:06,7, il doit y avoir une erreur. 5 minutes plus tard, j’en enfile un autre, 1:06,8 ! C’est 54km/h !

Je descends de la piste, je suis «high» ! Ce sera vite, très vite, très très vite ! Et je n’ai pas mis mon casque aérodynamique Bell.
Puis un grondement, c’est le bruit qui nous ramène sur terre. 5 coureurs argentins sont sur le bas de la piste. Bilan, un nez fracturé, un poignet blessé, plusieurs éraflures et un vélo brisé en deux…

Rentré à l’hôtel de Bankstown, je vais manger un shistaouk et un tabouleh histoire de ne pas être trop dépaysé de Montréal. Je me couche à 19h30.

Jour 1
J’ai peu dormi. Le décalage me reprend les heures assoupies de façon intermittentes. Je ne me sens pas fatigué, mais je sais que je dois reprendre le rythme avant le début du championnat.
Je me retrouve sur piste à midi pour l’entraînement. Je garde mes roues à rayon, histoire de voir comment ça roule. Et ça roule vite ! Mon coup de pédale est fluide, même sans mon équipement aéro. Il faudra juste que j’apprivoise la vitesse pour ne pas faire d’erreur et partir trop vite pendant ma poursuite. Je pratique mes départs et mes pointes de vitesse. Je sens que je dois mette un gros braquet. Je crois que je vais essayer un 52-14… Il faut casser les règles. J’aime rouler gros !

J’ai rencontré mes compatriotes canadiens. Ils étaient un peu zombie. Pas de grande discussion. Hello, poigné de main et my name is Stéphane.
Du côté français, j’ai rencontré Régis Allais du Crédit Agricole. Un gars super ! Il parle et on se raconte des histoire de course dans les années 1985. Il a fait Paris-Rouen en même temps que moi quand Equimov roulait comme une fusée. C’est mon copain Gérard-Louis Robert, notre champion du Monde à Manchester en 2005, qui m’a conseillé d’entrer en contact avec Régis. Merci Gérard L. ! J’espère que tu feras à un Championnat du Monde avec moi un jour. Les coureurs Australiens sont d’une gentillesse remarquable. A bien y penser tout le monde est merveilleux chez les maîtres. Je me sens bien.

Visite des quais de Sydney et de l’Opéra avant de me coucher. Je compter visualiser ma course.

Stéphane Le Beau, Maître B
chef de produit Vélos Opus

10.10.07

Stéphane Le Beau à Sydney



Stéphane Le Beau (Opus) s'en va conquérir un titre de champion du monde UCI sur piste à Sydney, en Autralie, dans la catégorie "Masters", du 16 au 21 octobre 2007.

Comme Stéphane est parti tout seul, sans équipe, nous essayerons de le suivre dans cette aventure le mieux possible.

Souhaitons-lui la meilleure des chances!



Pour en apprendre plus sur les diverses disciplines de piste, voici un texte de l'UCI.

La course sur piste existe depuis la fin du dix-neuvième siècle. Les premiers Championnats du Monde remontent à 1895. Les pistards sont des athlètes puissants, qui présentent généralement une masse musculaire supérieure à celle des « routiers ».

Disciplines de "Vitesse"

Vitesse: Course très tactique. Après sélection sur 200 m départ lancé, les coureurs se livrent à des duels qualificatifs sur 2 ou 3 tours suivant la longueur de la piste. Les perdants peuvent être repêchés. A partir des quarts de finale, les duels se courent au meilleur des deux manches. On assiste parfois à des séances de surplace, destinées à contraindre l’adversaire à mener la coure, situation peu avantageuse avant l’explosion du sprint final.

Vitesse par équipes: Cette épreuve spectaculaire se court par équipes de 3 coureurs, sur 3 tours de piste. Chaque coureur mène un tour avant de céder sa place. Le dernier termine seul. Lors des Championnats du Monde, les huit meilleures équipes sont qualifiées au temps ; quatre sont éliminées à l’issue de duels ; enfin, les deux équipes créditées du meilleur temps se rencontrent pour déterminer le vainqueur.

Kilomètre (500 m pour les femmes): Un long sprint. Il s’agit d’un contre-la-montre individuel, avec départ arrêté. Le coureur obtenant le meilleur temps est déclaré vainqueur.

Keirin: Dans cette épreuve venant du Japon, 6 à 8 coureurs s’affrontent dans un sprint de 600 à 700 m disputé, après avoir parcouru environ 1400 m derrière un entraîneur à vélomoteur qui aura progressivement augmenté son allure de 30 à 50 km/h.

Disciplines "d’endurance"

Poursuite individuelle: Une course terrible ! Deux coureurs s’affrontent sur une distance déterminée (hommes : 4 km ; femmes : 3 km). Ils prennent le départ en deux points opposés de la piste. Est déclaré vainqueur celui qui rejoint son adversaire ou enregistre le meilleur temps.

Poursuite par équipes: Un régal pour les yeux. Deux équipes de 4 coureurs s’affrontent sur une distance de 4 km. Elles prennent le départ en deux points opposés de la piste. Est déclarée vainqueur l’équipe qui rejoint son adversaire ou enregistre le meilleur temps.

Course aux points: Pour les sprinters sachant gérer leur effort. C’est une spécialité dans laquelle le classement final s’établit en fonction des points gagnés et accumulés par 20 à 30 coureurs lors de sprints (un tous les 10 tours sur pistes de 250 m) et par tour gagné. Elle se court sur 30 km pour les hommes et 25 pour les femmes.

Américaine: Entente parfaite requise. L’épreuve se dispute par équipes de deux coureurs, avec des sprints intermédiaires. Le classement s’établit à la distance et aux points gagnés par les coureurs. Avec un maximum de 18 équipes, courue généralement sur 50 km, c’est une épreuve spectaculaire : les équipiers se relaient à volonté, à la main ou au cuissard. Pendant que l’un des coureurs est en course, l’autre tourne à vitesse réduite.

Scratch: Le scratch est une course individuelle sur distance déterminée (15 km pour les hommes, 10 km pour les femmes). Le nombre de participants est limité à 24. Le départ est donné lancé, après un tour neutralisé.

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9.10.07

Kiara Bisaro Wins Catalan Cup Finale


Kiara Bisaro Wins Catalan Cup Finale

Gran Premi-Massi Copa Catalana Internacional BTT
courtesy of Sylvain Badia

October 1, 2007 (Calaf, Catalunya) - After a week of light training Kiara decided she was fit to race in the Catalan Cup final on Sunday, Sept. 30 in Calaf, Catalunya. Here's Kiara's brief report on our trip to the event and on the race which she won.


Kiara's Report

Saturday morning we got up early and headed to Calaf, 4hrs from Montolieu. After 20km something strange happened to the van and we did not have 5th gear. Since it was 350km of highway driving that was a bit of a problem. We headed back to Montolieu without 1st, 5th or reverse and got a rental car.

By noon we were on the road again. The rental was a small Peugeot and it was perfect since we took an "alternate" route to Calaf and it was all marked for the rally car race that was there on Sunday morning. It is much more fun rallying in a Peugeot 207 than a VW van!

The Catalan Cup was great - well-organized, with ideal weather and a really nice venue in the city of Calaf in Catalunya. It was a super-fast course but I was still able to take the lead early in the race and felt pretty good considering how crazy things have been the past month. After the competition there was a huge post-race lunch provided by the organizers so it was a fun social event as well. Today we are on a mission to get the van fixed so we can get to the next race.

Special thanks to Maite, Albert & Cai from Ocisport organization and all the volunteers for their work during the race of the Gran Premi-Massi Copa Catalana Internacional BTT.

The area of Catalunya is really a great place to ride a mountain bike and we will be happy to come back there next year for the Copa Catalana Internacional BTT 2008.

My next and last race of the season will be the Roc d‚Azur on Saturday, October 13 in Frejus (Var, France).

Results

1. Kiara Bisaro (Team Opus/OGC) 01:27:40
2. Anna Villar (Team Massi) 2:07
3. Francisca Campos (Chile National Team) 05:42
4. Mercé Tusell (Team Massi) 10:27
5. Cristina Mascarreras (Team Spiuk-Tau Ceramic)13:03
6. Mercè Pacios (Team Bicisprint Dolsar) 14:28
7. Mariona Catedra (Team Cycles Ayats-Guix) 19:25
8. Meritxell Roca (Team Odena-Cicles Anoi) 21:41
9. Marta Viladoms (Team Habital) 02:05:55 -1 lap

For more info click here and here.

1.10.07

World Cup Finals in Slovenia


Kiara in the street of Calaf (Catalunya)
photo : Sylvain Badia


Letter from Kiara Bisaro

"The adventures continue ! After World Cup Finals in Slovenia I hopped on a plane and headed to Beijing for the Olympic test race. In the Olympic pool for Canadian women there are now 3 riders but only 2 will be going next August. We decided to use this chance to check out the course and the racing conditions we would encounter. The pollution is really bad and with the heat and humidity it is definitely going to be a factor. The course is really challenging. There are a lot of short steep climbs and descents with tight corners so it is not possible to carry momentum. There is never an opportunity for rest. I had a massive crash during the 3rd lap and that was the end of the race for me. I managed to hurt both legs so badly I could not pedal or walk properly for 3 days.


After the race we had a day to check things out a bit so I hobbled around to see the Great Wall and the Forbidden City as well as doing some serious bartering at the market. I also tried some of the food from the street vendors and it was so good!

After China I flew back to Montolieu and spent the week recovering from the crash. I took it easy on the bike so I had some time for other adventures. On Thursday we went mushroom picking and it was so cold that we got snowed on a bit. The figs are still ripening so I am going to make jam before I leave and the chestnuts are starting to fall.

After my week of gathering and light training I decided I was fit to race in the Catalan Cup final on Sunday.

Saturday morning we got up early and headed to Calaf, 4hrs from Montolieu. After 20km something strange happened to the van and we did not have 5th gear. Since it was 350km of highway driving that was a bit of a problem. We headed back to Montolieu without 1st, 5th or reverse and got a rental car. By noon we were on the road again. The rental was a small Peugeot and it was perfect since we took an “alternate” route to Calaf and it was all marked for the rally car race that was there on Sunday morning. It is much more fun rallying in a Peugeot 207 than a VW van!

The Catalan Cup was great. Well organized, ideal weather and a really nice venue. It was a super fast course but I was still able to take the lead early in the race and felt pretty good considering how crazy things have been the past month. After the race there was a huge post race lunch supplied by the organizers so it was a fun social event as well.

Today we are on a mission to get the van fixed so we can get to the next race."

Kiara