M O N T R E A L - Q U E B E C - C A N A D A

26.2.09

Cyclistes du dimanche... (prise 4)



Pour conclure cette série d'articles, voici les dernières choses à éviter, non les moindres, et des suggestions pour y remédier. Les 6 affirmations suivantes ont comme thème commun : notre comportement en course.

Ne soyez pas le gars...

...qui joue avec les ajustements de son vélo la veille de la course. Un guidon mal serré, un dérailleur mal ajusté, une tige de selle qui glisse... sont seulement quelques uns des problèmes qui pourraient survenir durant la course suite à une session de mécanique tard le soir précédent la compétition. Veillez au bon fonctionnement de votre vélo à l'avance. N'attendez pas la veille de la course pour faire votre mécanique. L'entretien de votre vélo doit faire partie de votre routine hebdomadaire. Un truc. Si votre compétition est le dimanche, apprenez à faire votre mécanique le vendredi soir ou le samedi matin pour être en mesure d'essayer votre vélo durant un entraînement léger le samedi. Vous pourrez ainsi procéder à un fine tuning au retour de votre sortie, avant d'aller essayer à nouveau votre vélo après avoir fait les réglages nécessaires. Un petit lavage et votre vélo sera prêt pour la compétition de dimanche. Vous pouvez aussi prendre l'habitude d'avoir avec vous clés hexagonales et/ou multi-outils pour être en mesure de faire des ajustements lors de votre sortie. Cela vous évitera d'avoir à retourner essayer votre vélo une seconde fois. Par contre, à ne pas faire si vous allez rouler avec un gros groupe. Partez plutôt un peu à l'avance et faites vos réglages avant d'arriver au point de rencontre.

... qui arrive à la course 15 minutes avant le départ. Cela peut se produire TRÈS occasionnellement. Cependant, arrivez assez à l'avance pour avoir le temps de vous inscrire, d'épingler vos dossards, de vérifier votre matériel et de vous échauffer adéquatement. Un truc. Épinglez vos dossards la veille, vous aurez cela de moins à faire le jour de la course ! C'est pratique les dossards permanents !

...qui fait évidemment son échauffement sur le parcours lorsqu'il y a une course en cours. Si les officiels l'autorisent, il est correct de s'échauffer sur le parcours. Dans le cas contraire, vous faites obstacle à ceux dont la course est en cours. Arrivez plus tôt pour reconnaître le parcours une ou plusieurs fois, vous éviterez de vous attirez les foudres des participants d'une course.

...qui fait des manoeuvres dangereuses (contestables) dans une course.
Apprenez plutôt à mieux prendre et garder votre ligne dans les virages et dans le peloton. Gardez en tête que les coureurs habiles, agiles et expérimentés trouvent plus facilement des ouvertures et prennent des lignes que des coureurs moins expérimentés peuvent trouver dangereuses. Si vous avez les habiletés, exploitez-les ! Des manoeuvres dangereuses arrivent quand des cyclistes moins habiles et/ou moins expérimentés prennent des chances et se mettent en danger
ainsi que les autres cyclistes autour d'eux.

...qui se met en colère, sacre et lance son vélo devant des enfants ou des spectateurs après une crevaison ou un problème mécanique. David Millar peut lancé son vélo dans le décor au Giro. C'est le Giro. Nous, nous faisons du vélo pour le plaisir, non ? Au lieu de vous mettre en colère, apprenez de ce problème comme vous apprendriez d'une erreur tactique. Peut être avez vous mis trop de pression dans vos pneus, avez roulé dans l'accotement, n'avez pas bien ajusté votre dérailleur; trouvez ce qui n'était pas correct et apportez le correctif pour la prochaine course. N'oubliez pas, vous représentez votre sport et votre club/équipe.

...qui crie après son épouse, compagne, blonde ou un bénévole. Qu'elle soit dans la zone de ravitaillement dans le milieu de nulle part pour vous donner un bidon ou qu'elle vous attende à la ligne d'arrivée, la chose la plus importante est qu'elle est présente. Elle n'est pas votre soigneur et vous n'êtes pas un Pro. Soyez reconnaissant. Elle n'a rien à voir avec ce qui s'est passé en course. Les gens qui vous ravitaillent en eau le font bénévolement donc soyez respectueux si vous voulez avoir un bidon la prochaine course. Si vos faits et gestes ont dépassé les limites acceptables, n'hésitez pas à vous excusez après la course une fois que vous aurez décompressé. Votre entourage vous en sera reconnaissant.


Don't be that guy
Magazine VeloNews, vol. 38/no. 2

23.2.09

L'oeil du photographe


Opus Cervin 09

ENTREVUE

Marc Dussault est le photographe des vélos Opus depuis l'introduction de la marque sur le marché en 2001.

U. Ayant depuis de nombreuses années oeuvré dans le domaine de la publicité et de l'édition, la photo d'objet n'a évidemment plus de secret pour vous. Qu'est-ce qui pourrait alors différencier la photo d'un vélo d'un autre objet?

MD. Plusieurs facteurs sont à considérer : D’abord sa taille, Il est plus imposant qu’un pot de yogourt, il va sans dire. Je dois donc disposer d’un espace studio suffisamment grand pour accueillir l’éclairage et la gamme de vélo a photographié au complet. La manipulation du vélo est aussi plus laborieuse et c’est un bon défi de le faire tenir debout seul, en équilibre sur ces roues.
Il nécessite aussi plus d’attention à de multiples détails, très importants pour le client. De plus, il y a beaucoup de pièces mobiles et elles doivent être dans la bonne position et bien propres.
Ensuite, il y a l’éclairage qui nécessite aussi une attention particulière. Un Vélo, c’est plein de pièces réfléchissantes qui luisent dans toutes les directions, Il n’y a que les pneus qui eux, à l’inverse, sont très mats. C’est donc important de bien faire ressortir les détails de ces pièces en utilisant une panoplie de réflecteurs de tout formats.

U. Sans vouloir faire de jeu de mots facile, quel est votre parcours... professionnel?

MD. Sans vouloir faire de jeu de mots facile aussi, je vous répondrais que c’est en faisant des kilomètres que l’on devient meilleur… Je suis autodidacte. Je me suis donc intéressé à la photographie très jeune et je n’ai jamais lâché. J’ai fait pleins d’essais et plein d’erreurs, mais j’ai appris et je suis arrivé à mon but.

U. Quel élément a déclenché cet intérêt de jeunesse pour la photographie?

MD. La curiosité principalement, l’objet lui-même m’intriguait (la caméra) et un jour quand j’avais 14 ans environ, j’ai tout simplement mis un film dedans pour voir ce que ça donnait… j’ai jamais arrêté.

U. Vous côtoyez autant le milieu de la mode et de la publicité, que celui des artistes. À voir le résultat de certaines photos que vous avez prise des vélos, spécialement ceux de la gamme Urbanista (le Cervin, ci-dessus), on perçoit jusqu'à la personnalité du bicycle, même une certaine présence vivante de l'objet. Il va sans dire que la technique photographique y est pour beaucoup. Pourrait-on dire que vous avez une certaine similitude d'approche entre la prise de vue d'une personne, d'une vedette par exemple et celle d'un vélo?

MD. Je n’ai jamais vu ça comme ça en fait. Pour moi, chaque objet ou personne, m’inspirent d’une façon très différente. Je suis une personne très spontanée, je regarde mon sujet et je trouve l’angle, la lumière et la technique qui me plaît et qui se marie bien avec. Bien entendu, au cours des années, on développe un style et une technique qui nous est propre. Ça se reflète donc naturellement un peu sur les sujets que je photographie. Mais encore là, chaque personnes et objets étant différent, le résultat de l’image le sera aussi forcément. C’est la beauté de la chose, c’est un nouveau défi à chaque fois.

U. Votre approche, sur certaines photos de détails de vélo, se rapproche de la photo d'art. Le vélo se fait alors discret, c'est à peine si l'on peut le reconnaître. Est-ce une approche courante en photo d'objet?

MD. Courante oui, mais pas toujours applicable, ça dépend vraiment de l’utilisation de l’image. Lorsque c’est dans le but d’illustrer un thème vaste, ou de mettre une ambiance dans un document, la photo peut vraiment être très artistique et dans certain cas peu représentatif de l’objet. Elle devient appréciable que par son équilibre sa perception aux yeux de chacun. En contre-partie, si la photo se veut plus technique, la définition de l’image est souhaitable.

U. Faisiez-vous de la photo de vélo avant Opus?

MD. Non, Opus a été mon premier client. Fidèle à moi-même, j’ai fait plein d’essais et j’ai développé une technique qui fonctionne très bien. Je me suis aussi fait de nouveaux amis.

U. Et depuis?

MD. La beauté de faire des photos pour un produit tel le vélo, pendant de longues années, c’est que l'on devient en quelques sortes, un « expert ». Ceci m’a donc ouvert bien des portes au sein des autres manufacturiers. Je fais donc beaucoup de photos pour Kuota et Devinci. Merci Opus!

U. Êtes-vous plusieurs au Québec à faire de la photo de vélo, ou vous êtes-vous retrouver à être LE photographe de vélo?

MD. Dans ce milieu, on ne sait jamais vraiment qui fait quoi, donc je ne pourrais pas vraiment répondre à ça, j’imagine que non. Mais je sais que j’en fais beaucoup par contre.

U. Vous êtes vous-même un cycliste que l'on pourrait qualifier de cyclosportif. Le fait de pratiquer ce sport influence-t-il l'approche de votre prise de vue?

MD. Je dirais que c’est définitivement un atout que d’être cycliste, ça me permet d’être meilleur juge au niveau de l’angle de prise de vue et de la position idéale de chacune des pièces du vélo. Ça devient plus naturel aussi, lorsque je veux être créatif et prendre des angles plus radicaux.

U. Êtes-vous devenu cycliste à force de prendre en vue des vélos?

MD. J’avoue que c’est un objet que j’adorais, je le trouvais beau, raffiné, racé et très technique. Alors si je combine ça avec le fait que certains de mes amis qui s’adonnaient déjà à ce sport d’endurance m’aient initié, oui, le fait de photographier des vélos à certainement jouer un grand rôle. J’ai eu la piqûre tout de suite et j’ai acquis mon premier Opus peu de temps après. Je l’ai vendu 2 ans plus tard et j’en ai acheté un autre que j’ai toujours d’ailleurs.

Marc Dussault Photographe Inc
www.marcdussaultphotographe.com
marcdussault@mdphotog.com

17.2.09

Cyclistes du dimanche... (prise 3)



Toujours dans la lignée des deux précédents articles, en voici un autres s'adressant plus particulièrement aux cyclistes de compétitions.


Ne soyez pas ce gars...

...qui vise chaque course du calendrier. Souvenez-vous, la récupération est aussi importante que l'entraînement et les courses. À moins que vous utilisiez des suppléments venant du Dr. Eufemiano Fuentes, les chances sont que votre corps atteindra son plein potentiel (peak)
seulement quelques fois durant la saison. Sélectionnez plutôt trois ou quatre courses à lesquelles vous voulez obtenir une performance maximale (peak). Utilisez les autres courses pour vous préparer à ces objectifs et ne soyez pas effrayé de prendre une fin de semaine de repos de temps à autre.

...qui atteint son plein potentiel (peak) trop tôt en saison. Être en forme pour les courses c'est super, mais durant la période de course, c'est mieux ! Vouloir atteindre sa forme optimale trop tôt en saison vous amènera à devoir prendre congé de la compétition en plein mois de juillet. Suivez plutôt les règles de la périodisation de l'entraînement. Il est facile en début de saison d'en faire trop, car nous voulons atteindre rapidement notre niveau de forme de l'année précédente. Vous avez des doutes sur la structure de votre entraînement, plusieurs livres et articles sont disponibles à la bibliothèque ou sur internet. Dans le cas où vous voudriez un entraînement personnalisé, fonction de vos objectifs et du temps que vous pouvez consacrer à votre entraînement, vous pouvez vous adresser à un entraîneur qualifié.

...qui attend le matin de la course pour préparer et vérifier son équipement. Apprenez à vérifier votre équipement la veille et à préparer le plus de choses possible pour que le jour de la course, vous soyez certain d'avoir tout ce dont vous aurez besoin.

...qui oublie ses souliers.
Tous les avantages que vous procure votre vélo tout carbone à 5 000$ ne vous aidera guère si vous ne pouvez clipper vos pieds à vos pédales ! Pour éviter cette situation, ayez une routine d'avant-course. Ranger vos souliers toujours au même endroit dans votre sac et vérifiez deux fois que vous avez tout avant de partir. Vous pouvez également vous faire une check-list si vous être du genre à souvent oublier quelque chose. Les essentiels à ne pas oublier : casque, souliers, lunettes. Le reste, il y a toujours quelqu'un qui l'a en double et qui pourrait, en bon samaritain, vous le prêter pour la course. Au Québec, n'oubliez pas licence, dossards et plaque de cadre pour les courses.

...qui se fâche contre les autres parce qu'ils sont compétitifs en course. Nous avons payé pour porter ces dossards, "pas vous, Monsieur Sans Conviction" ? Au lieu de cela, gardez une certaine perspective. Souvenez-vous de votre sens de l'humour, de votre courtoisie et d'être sécuritaire en course. C'est seulement une course de vélo, après tout. Mais vous savez quoi ? C'est aussi une COURSE de vélo ! Ayez du plaisir. Faites la course. C'est la raison pour laquelle ils ont tracé une ligne d'arrivée !

...qui épingle ses dossards pour en faire des parachutes. Lors de courses sur route, critériums ou contre-la-montre (surtout !), c'est un désavantage aérodynamique notable. En plus, c'est simplement laid ! Apprenez à épingler votre dossard à plat, comme un Pro. La méthode : utilisez 7 épingles par dossard. Épinglez le dossard de manière à ce que chaque épingle passe deux fois à travers le maillot et le dossard. Une épingle dans chaque coin et une au milieu en haut et une de chaque côté. Ne pas mettre d'épingle en bas. La raison : permettre à l'air de sortir aisément par effet d'entonnoir.


Don't be that guy
Magazine VeloNews, vol. 38/no. 2

16.2.09

7e Salon du Vélo Expodium de Montréal


7e Salon du Vélo
Expodium de Montréal

Place Bonaventure
800, De La Gauchetière Ouest
20-21-22 février 2009

Informations supplémentaires: www.expodium.ca
http://veloptimum.net/velonouvelles/9/COMM/2fev/Expodium16.htm


Seront aussi présentés les nouveaux vélos "Urbanista"
http://opusurbanista.blogspot.com/

10.2.09

Cyclistes du dimanche... (prise 2)



Dans la suite du petit résumé de l'article paru dans VeloNews : Don't be that guy, voici d'autres choses à éviter et des suggestions pour y remédier. Les 7 affirmations suivantes ont comme thème commun : notre attitude sur le vélo.

Ne soyez pas le gars...

...qui s'entraîne au maximum quand il se sent affecté par un virus. Votre système immunitaire est comme vos jambes, s'il est fatigué, il ne vous permettra pas d'accomplir le travail désiré. Si le virus vous affecte au-dessus du cou, aller prendre l'air est encore une bonne idée. Cependant, si vous ressentez le virus dans le reste de votre corps, restez au lit ou faites une sortie courte et très légère. Plus vous fatiguez votre système immunitaire, plus ce sera long avant de retourner à votre entraînement habituel.

...qui porte des manchettes (arm wamers) avec un maillot sans manche. Est-ce qu'on doit l'expliquer ? Régulez plutôt votre température intelligemment. Ce n'est pas la NBA et vous n'êtes pas Allen Iverson. Si il fait assez froid pour mettre des manchettes, il fait assez froid pour mettre un maillot manches courtes. À l'inverse, s'il fait assez chaud pour porter un maillot sans manche, c'est qu'il fait assez chaud pour laisser les manchettes à la maison.

...qui utilise de l'équipement ou du ravitaillement nouveau lors d'une journée importante. Vous ne pouvez savoir comment votre corps réagira en utilisant un nouveau produit énergétique. Essayez-les à plusieurs reprises à l'entraînement. Il en est de même pour changer un élément important du vélo tel la chaîne, ou d'utiliser une nouvelle marque de maillot ou cuissard. Sous un effort intense, le corps est plus sensible aux petits changements. Vous préparez votre corps à l'effort physique pour le jour X, telles une cyclosportive ou une longue sortie en groupe, faites-en de même avec votre alimentation et votre matériel.

...qui profite du sillon (draft) d'un autre cycliste sans rien dire. C'est certain que c'est plus facile. C'est aussi peu dispendieux de prendre un verre sur le bras de quelqu'un. Ça ne veut pas dire que vous pouvez vous inviter sans demander ! Donc faites de même, demandez au cycliste s'il vous autorise à prendre sa roue. De même, ne vous offusquez pas lorsque quelqu'un prend votre roue, dites-lui poliment s'il peut, ou non, profiter de votre sillon. Il peut également être dangereux de demeurer derrière un autre cycliste à son insu, car ce dernier exécute ses manoeuvres en pensant qu'il n'y a personne dans sa roue.

...qui nettoie son pneus arrière, en roulant, sans appuyer sa main contre les haubans. Placez votre main à l'arrière du frein de la roue arrière et/ou accrochez votre pouce aux haubans pour éviter que votre main ne se coince entre la roue et le cadre du vélo (tube de selle). Il est préférable de porter des gants aussi.

...qui a des ajustements un peu bizarre (weird) sur son vélo. Si vous avez des ajustements assez différents de la normale ou que vous modifiez souvent votre position, il est temps de vous payer un bike fit professionnel. Cela vous permettra d'être plus confortable sur votre vélo et d'éviter les blessures. Vous n'aurez que plus de plaisir et pourrez rouler plus longtemps.

...qui termine ses entraînements en terrorisant les enfants et les autres cyclistes sur la piste cyclables. Utilisez les derniers kilomètres pour décontracter et décompresser de votre entraînement (phase de cooldown). Considérez les autres comme des personnes et non des obstacles et n'oubliez pas que vous représentez votre sport et votre club/équipe.


Don't be that guy
Magazine VeloNews, vol. 38/no. 2

4.2.09

Cyclistes du dimanche... (prise 1)



À vélo, nous observons beaucoup. Pouvoir nous déplacer sur de grandes distances nous permet de voir du paysage et bien sûr, de rencontrer d'autres cyclistes. Nous pouvons également participer à des sortie de groupe pour le plaisir et pour ne pas toujours rouler seul ! L'article qui suit est un petit résumé d'un article paru dans VeloNews : Don't be that guy. Voici donc une liste de choses à éviter en vélo et des suggestions pour y remédier. Les 7 affirmations suivantes ont un thème commun : notre attitude lors d'entraînements de groupe.

Ne soyez pas le gars...

...qui n'indique pas les débris et les trous sur la route. La règle d'or lorsque vous roulez en groupe : roulez comme la personne dont vous aimez prendre la roue. N'oubliez jamais, vous êtes les yeux de ceux derrière vous et ce n'est jamais plaisant lorsqu'une crevaison ou une chute survient surtout quand cela aurait pu être évité.

...qui prend un relais à la Cancellara et se fait ensuite lâché. Si vous voulez impressionner vos amis, demeurer avec eux, c'est une meilleure solution. Dosez vos efforts de manière à ce qu'il vous reste suffisamment d'énergie lorsque vous laissez votre relais, pour être en mesure de prendre facilement la roue du dernier coureur de votre groupe.

...qui arrive en retard à une sortie d'entraînement de 3 heures, sans eau, nourriture, tubes et argent et qui veux diriger le déroulement de la sortie. Soyez à l'heure, préparé et flexible avec votre entraînement. Apportez un tube ou une barre en extra, au cas où un de ces gars se pointerait le bout du nez !

...qui fait toujours le même parcours jours après jours après jours jusqu'à connaître toutes les imperfections de la chaussée par coeur. Replacez parmi vos priorités l'esprit d'aventure qui vous a mené vers ce sport. En plus de vous rafraîchir le cerveau, une variation du terrain d'entraînement n'est jamais mauvaise pour son entraînement.

...qui freine subitement en plein milieu du peloton lors d'une sortie de groupe pour ramasser un objet sur la route. Peut-être avez-vous vraiment besoin du 2 dollars ou du tournevis qui traîne sur le bord de la route, mais devez-vous absolument ramasser cet objet au point de créer un accident ? La même règle s'applique lorsque vous échappez un objet sur la route (barre énergétique ou veste) ne paniquez pas, ils ne s'envoleront pas ! Signifiez aux autres cyclistes que vous devez vous arrêter, puis laissez vous dépasser par tous les cyclistes du groupe. Jetez un coup d'oeil à la circulation et faites demi-tour pour aller ramasser ce que vous avez échappé.

...qui accélère le rythme constamment lorsque vous roulez avec vos amis. Si vous voulez conserver vos partenaires d'entraînement, ne faites pas constamment des choses désagréables. Si le groupe a planifié une sortie de récupération, relaxez et laissez vos compagnons faire de même. Lors d'une longue sortie, prenez de plus longs relais si vous avez une meilleure forme, n'accélérez pas le rythme. Cela pourrait mettre vos amis en difficulté et les rendre irritables.

...qui s'occupe de son virus à l'avant du groupe. N'attendez pas d'être à l'avant du groupe pour vous moucher, enlever vos manchettes, prendre une barre dans votre poche de maillot, etc. Vous comprenez l'idée. À l'avant, vous êtes les yeux du groupe, donc gardez votre attention sur la route. S.V.P. faites ces choses à l'arrière du groupe.


Don't be that guy
Magazine VeloNews, vol. 38/no. 2

Que font les cyclistes l'hiver ?

"Ils sont là où il fait beau et chaud !" vous répondront plusieurs, en parlant des coureurs cyclistes professionnels. Cependant, ce n'est pas des "Pro" dont on parlera dans le présent article, mais bien des cyclistes québécois. Que font-ils lorsque Dame Nature recouvre la chaussée de neige ? "J'en fait 12 mois par année, qu'il vente, pleuve ou neige !" s'exclameront certains dont c'est le moyen de transport quotidien. D'ailleurs, le vélo hivernal alimente les journaux ces derniers jours particulièrement à La Tuque.

Alors, vers quoi les cyclistes québécois se tournent-ils durant l'hiver ? Pour demeurer à l'extérieur, il y a une foule d'activités allant de notre sport national à la raquette en passant par le ski de fond et la marche nordique. On peut également s'adonner à des sports d'intérieur, au conditionnement physique en salle et plusieurs autres activités. Cependant que peut-on faire pour conserver nos acquis faits sur le vélo et ne pas perdre notre coup de pédale ? Il y a bien sûr le bon vieux rouleau ou le hometrainer et maintenant les nouveaux systèmes virtuels. Toutefois, cet article traitera du Spinning, cette activité de groupe dirigée apparue dans le milieu des années 1990.

Qu'est-ce que le Spinning ?
Je compare le Spinning à une activité que la plupart des gens connaissent : le Step. Tout comme le Step, le Spinning est une activité physique de groupe, dirigée par un instructeur où vos capacités cardiovasculaires et musculaires sont sollicitées par divers exercices au rythme d'une musique rythmée et variée. Le Spinning est donc fait sur la même base que plusieurs activités de conditionnement physique, mais est axé vers un sport spécifique : le cyclisme. Cette activité permet de brûler jusqu'à 800 Calories en une heure.

C'est pour qui ?
Le Spinning n'est pas réservé uniquement aux cyclistes assidus et aux athlètes. C'est une activité de mise en forme s'adressant à tous, même aux enfants, qui désirent améliorer leur condition physique en suivant un cours de groupe motivant.

Qu'est-ce qu'on fait durant une séance de Spinning ?
"On pédale !" diront certains. On pédale, c'est certain, mais on fait bien plus !
La séance débute par un échauffement, suivi de quelques accélérations (intervalles courts) pour faire monter les fréquences cardiaques et respiratoires. Ensuite, on s'attaque à la partie principale de la séance composé d'intervalles variés, de montées, de sprints et de divers autres exercices laissés à l'imagination de l'instructeur. La séance se termine par un retour au calme (cooldown) avant de conclure par des étirements. Le tout se fait à l'intérieur de 45 ou 60 minutes.

Ai-je les capacités pour pouvoir y participer ?

Tout le monde peut s'adonner à cette activité dirigée. Le but premier en s'inscrivant à cette activité est de vouloir améliorer sa condition physique générale. La beauté du Spinning c'est que des personnes de niveaux débutant, intermédiaire et avancé peuvent participer au même cours tout en travaillant selon leurs propres capacités et limites.

Comment est-ce possible ?
Cela est simple. La majorité des vélos de Spinning fonctionne selon le même principe : une roue de 20kg entraînée par un pignon fixe, donc, une fois lancée, l'inertie de la roue entraîne vos jambes si aucune résistance n'est appliquée sur la roue. Lorsque l'on applique une résistance, la roue tend à ralentir et l'on doit augmenter notre effort pour garder la roue en rotation au fur et à mesure que l'on augmente la résistance. Ce qui est intéressant avec ce système, c'est qu'il n'y a pas de "vitesses" prédéfinies. La résistance est donc fonction des capacités personnelles de celui ou celle sur le vélo. Donc, pour un même exercice, deux personnes pourront travailler chacune à 60% de leurs capacités personnelles respectives, mais leur résistance sera différente.

Si vous cherchez une activité physique motivante pour vous mettre en forme ou le demeurer et que vous voulez optimiser votre temps d'entraînement, prenez une bouteille d'eau et une serviette, le Spinning est pour vous !

Faites-nous part de vos questions, commentaires, inquiétudes...

Deux bonnes adresses pour le Spinning :
Hugues Lapointe -
Stéphane Le Beau -