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21.1.10

Expressions à la française

En cherchant des expressions cyclistes pour imager certaines situations, je suis tombé sur quelques banques d'expressions françaises dont quelques-unes sont assez drôles.

Aujourd'hui, en voici quelques-unes relatives aux actions que l'on fait lorsque l'on se porte à l'attaque, que l'on se sent bien sur le vélo et en fin de course.

À l'attaque !
  • Mettre du braquet : augmenter le développement en mettant la chaîne sur le grand plateau ou sur un plus petit pignon.
  • Boucher un trou : combler la distance séparant le peloton d'un groupe de quelques coureurs ayant pris une avance de quelques mètres. Se remettre dans la roue du coureur situé devant.
  • Secouer le peloton : juger l'allure du peloton trop faible, et prendre l'initiative de la course, en accélérant, obligeant les coureurs à s'employer davantage. Répétée plusieurs fois, cette action secoue le peloton et peut provoquer des cassures.
  • Visser la poignée : augmenter soudainement son allure, et la soutenir comme le ferait le motard en tournant la poignée des gaz.
  • Flinguer : attaquer par surprise, l'adversaire ne pouvant répondre immédiatement.
  • Sauter dans les roues : réagir rapidement et s'accrocher aux fuyards pour s'échapper.
  • Faire le trou : creuser l'écart, mettre ses poursuivants à une bonne distance.
  • Creuser l'écart : augmenter l'avance qui sépare l'échappée du peloton ; dans une course par étapes, augmenter son écart en points ou en temps.
  • Être dans la bonne / Prendre le bon wagon : faire partie de la bonne échappée, dont les chances sont grandes de parvenir à l'arrivée sans être inquiétée par le peloton. Comme pour un train servant deux directions, il faut prendre le bon wagon pour arriver à son lieu de destination.
  • Sortir de la roue : accélèrer soudainement l'allure, en surprenant le coureur qui suit, et ainsi, le distancer, lui faisant perdre le contact.
  • Faire le ménage : rien à voir avec le travail d'une ménagère ! Action entreprise par une équipe ou un coureur pour éliminer le plus d'adversaires possible.
  • Larguer le peloton : partir seul et tenter l'échappée vers la victoire.
  • Avoir oublié : se dit d'un coureur qui, après avoir rattrapé un adversaire, le dépasse sans le regarder, et s'enfuie sans se retourner. On dit alors, qu'il l'a oublié au passage.
  • En placer une : faire un démarrage en force, sans avertir, surprendre son adversaire au moment où il ne s'y attend pas.
  • En remettre un peu : après avoir fait un premier démarrage, ayant permis l'élimination.

J'ai les jambes !
  • Être facile : suivre sans difficultés l'allure de la course, sans fatigue ni efforts particuliers.
  • Tricoter : action d'un coureur qui pédale avec aisance, ou qui tourne très vite les jambes parce qu'il reste sur un petit développement.
  • Avoir tout à droite : mettre son plus gros braquet (gros plateau, petit pignon).
  • Fumer la pipe : c'est la grande forme. Dans ces moments-là on pédale facilement alors qu'à côté, les autres coureurs semblent éprouver des difficultés à suivre l'allure.
  • Monter d'une jambe : être dans une condition telle qu'on a l'impression de pouvoir passer les bosses avec l'aide d'une seule jambe.
  • Avoir la giclette : se sentir des fourmis dans les jambes, et être prêt à tout moment, à gicler du peloton. Cela dénote une grande forme.
  • Ne pas sentir les pédales : dans cette situation, le coureur affiche une condition physique insolente, alors que d'autres s'enlisent dans l'effort. A l'issue de la course, ce coureur montre un état de fraîcheur exceptionnel, comme s'il n'avait parcouru que quelques kilomètres.

Sous la flamme rouge !
  • Aller au bout : s'échapper du peloton et résister à sa poursuite jusqu'à l'arrivée. Cette façon de faire s'applique aussi bien à un coureur solitaire qu'à un groupe de coureurs. Dès lors que l'écart entre eux et le peloton est conséquent, on peut penser que l'échappée ira au bout.
  • Sortir du paquet : sprinter, surprendre tous les autres coureurs et distancer le peloton.
  • Lancer le sprint : à environ quatre cents mètres de la ligne d'arrivée, se placer devant et imposer une vitesse de plus en plus grande ; le sprint est lancé, et il n'y a plus qu'à attendre le dénouement. Bien souvent, celui qui lance le sprint n'a que peu de chances de gagner. C'est presque toujours un équipier qui est chargé de ce travail, afin de placer le sprinter de l'équipe, dans les meilleures conditions possibles.
  • Trouver l'ouverture : surveiller, lors d'un sprint, la position des adversaires, et soudain se faufiler dans l'espace laissé par eux, pour passer devant et gagner la course.
  • Mettre la chape : battre son adversaire par le plus petit écart, qui ne représente pas plus de l'épaisseur d'un boyau.
  • Jeter le vélo sur la ligne : lors d'un sprint très serré, au tout dernier moment, tenter de faire franchir la ligne à sa roue avant, en soulevant le vélo, et d'un coup de rein, le jeter sur la ligne. Dans cette action, le coureur a les bras tendus, et est assis très en arrière de la selle, presque allongé sur sa machine.
  • AJUSTER
    Venir battre sur la ligne un adversaire qui croyait avoir course gagnée. Lors d'un sprint, venir de l'arrière en puissance et jeter le vélo sur la ligne pour la franchir le premier.
  • En remporter une belle : remporter une victoire dans une épreuve particulièrement difficile, comme une étape de montagne ou une classique d'un jour.

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