M O N T R E A L - Q U E B E C - C A N A D A

25.10.09

La Course aux Points

La course aux points est celle que j’aime. Celle qui me fait vibrer. Je l’ai déjà dit. Elle est tout ce que nous vivons sur cette planète en quelques minutes. Elle prend forme au moment du rassemblement des coureurs sur la piste. Nous avons tous une stratégie, un objectif, un plan, un rêve, pour un résultat final. Je vise l’or. Je ferai ma course pour la victoire. Je la ferai à l’avant du peloton. Comme à chaque finale, j’ai peur de manquer mon coup, de mal réagir. Je me sens comme un ado devant son choix de carrière. Une fois le signal donné tout se transforme. Mes jambes, mes poumons, mon cœur et ma tête se mettent en marche. J’ai l’impression que mon corps devient une machine cybernétique. La puissance de mon coup de pédale réagit avec l’environnement. Je réfléchis par automatisme et par logique. Un mélange de réactions et de réflexion. Trop penser ou trop réagir peut ralentir. Ce n’est pas toujours le plus fort qui gagne. La course aux points appartient à celui qui ne fait pas d’erreur.

Cette année, cette course fut une expérience de vie. Je l’ai perdue. J’ai fait une erreur. Une simple erreur de 2 petits points. La course m’appartenait dès le premier sprint. Surpris de me voir sur le haut du tableau après la première cloche, je m’applique à réagir. L’américain Nolan, le favori, le recordman du monde de la poursuite, m’attaque après le sprint. Je plonge pour le suivre. Il attaque de nouveau, je le rattrape et je passe devant pour lui dire que je suis là, qu’il aura un adversaire de taille. Puis un Kiwi, tout de noir, de la Nouvelle-Zélande nous relance. Je réagis avec Nolan et les deux Australiens qui se surveillent au lieu de s’entraider. Notre groupe manque de cohésion certains flinguent d’autres hésitent. Ça donne des coups. La course est rapide, le peloton est étiré et tout le monde est à fond. Je récolte de petits points qui me maintiennent sur le haut du tableau. Ma gorge me brûle, mes jambes deviennent lourdes, j’ai le goût du sang dans ma bouche. Voilà que mon cerveau m’envoi un message. « Tu souffres, garde des réserves ». Je ne veux pas l’écouter, j’ai un titre mondial à chercher. Je dois penser comme les sprinteurs. Puis ma logique se place, elle commande mes mouvements. « Nolan peut manquer un sprint et tu peux le battre dans le dernier ». Je prends la décision de ne pas faire le sprint du 20e tour alors que Nolan récolte des points précieux. Mauvais diagnostic, plaidoyer désastreux, fâcheuse décision, ordonnance dangereuse… Un coureur britannique attaque et les favoris ne réagissent pas. Nous croyons pouvoir rattraper ceux qui le suivent avant le sprint final. Nous ramenons les échappés les uns après les autres, sauf un. Je surveille le compte tour. À deux tours de la fin, je me glisse dans l’ouverture par le bas au risque de me faire emboîter. Le sprint est lancé, je suis bien placé. L’accélération nous alignent et j’enfile par le haut, je dépasse tout le monde et je finis premier du peloton. C'est le britannique devant qui prend les 5 points. Moi je fais 2 pour 3 points et Nolan une 4e position pour 1 point. Simples mathématiques. Il va me manquer ces petits 2 points de la première position du sprint final pour l’or.

Bravo Nolan, vous avez été le plus fort et le plus brillant !

J’ai fait une faute. L’adulte doit assumer ses erreurs. Comme l’avocat qui manque son plaidoyer, le médecin qui fait un mauvais diagnostic, un pharmacien qui donne une mauvaise ordonnance, un ingénieur qui fait un mauvais de calcul… L’information était là. Je l’ai lue avec une autre perspective. Je peux m’en vouloir ou je peux me dire que j’ai fait de mon mieux avec l’information que j’avais. J’assume ! Si mon corps avait été plus fort, ma tête aurait réagit autrement.

Je respecte les gens qui doivent prendre des décisions qui affectent des vies, des sentiments, des carrières. C’est une lourde responsabilité. Ma décision de laisser tomber un sprint a probablement désappointé ceux qui pensaient que j’allais gagner, ceux qui espéraient de l’or pour le Canada. Je reviens un peu déçu de ce Championnat du Monde sur Piste avec deux médailles de bronze et une d’argent. Mais au moins, je reviens avec une belle expérience de vie qui me servira plus tard.

C’est ça la course aux points. Une leçon de vie en 60 tours. Après Sydney, le Portugal m’attend en 2010. J’espère pouvoir y faire un grand numéro.

21.10.09

La Scratch Race

La Scratch Race, une course pour les sprinteurs et ceux qui aiment le risque. Ma stratégie aurait pu être la bonne pour l’or. Je voulais m’échapper. Après une tentative de l’américain Nolan dans les premiers tours, ma chance m’attendait après son effort. Je savais que je devais partir avec l’autre américain Host. Il me donne la chance avec une vingtaine de tours à faire. Host démarre, je le rejoins, je prends un relai d’un tour complet pour donner le ton et il en fait de même. Nous avons un bon écart. Puis, le français Ramet nous rejoint. Je contrôle de la course. Mes partenaires travaillent fort mais j’ai rapidement l’impression qu’ils faiblissent. Nous avons un demi-tour d’avance sur le peloton. Si nous le doublons nous avons tous une médaille garantie. Puis le Français craque, il ne peut plus prendre ses relais. L’américain a des doutes. Je les encourage et je tire des tours complets pour leur indiquer que c’est possible. Ils sont brûlés ! Je vois un groupe de 8 à 10 coureurs revenir sur nous. Ils font la jonction à 5 tours de la fin. Tout ce travail pour finir avec les autres. Je me répète dans ma tête repose toi, repose toi. Tu as ta chance les sprinteurs doivent être fatigués. À trois tours de la fin, je me dégage pour pouvoir donner le dernier coup pour me placer à l’avant. À deux tours je lance mon attaque. Mes jambes me font mal, si je passe devant je peux finir sur le podium. Nolan attaque au même moment, l’australien Upton réagit et j’arrive à me glisser derrière lui. La cloche sonne, dernier tour. La vitesse monte nous sommes à 60 à l’heure. J’ouvre la machine à fond, je ne peux dépasser l’australien, je souhaite maintenant préserver ma troisième position. Je croise la ligne pour le bronze.

Je suis heureux d’avoir pris un risque, notre échappée a brûlé les sprinteurs et j’avais encore des réserves pour la finale.

Demain c’est la qualification pour la vitesse. Je ne suis pas certain si je vais faire tous les matchs de vitesse. Avant la course aux points, ce n’est pas recommandé. Après le 200 m lancé je prendrai ma décision. Un jour de repos me ferait du bien.

Nous sommes 8 canadiens pour les championnats. Dans l’ordre sur la photo : Peter Toth (Alberta), Andy George (Colombie Britannique), Stéphane Le Beau (Québec), Garnet Abbey (Ontario), Jacob Dekok (Saskatchewan), Norm Kalmanovitch (Alberta), Ken Orr (Saskatchewan), Doug Cameron (Alberta).

Peter Toth, un gars très sympathique de l’Alberta a gagné la médaille d’argent dans la course Scratch des 45-49 ans. Il a fait une très belle course. Il a tenu les sprinters derrière en relançant constamment la course avec Claus Christensen du Danemark. Dans les derniers tours Peter s’est placé au bon endroit, il se glisse deuxième avec deux tours à faire et il maintient sa position malgré un retour en force des sprinteurs. Bravo Peter ! On se serre après la course, il me remercie pour mes conseils, il est heureux. Il nous reste que l’or à chercher…

Où est Montréal et son vélodrome ?
Le Portugal vient d’ouvrir son nouveau vélodrome de Sangalgos, au nord de la ville de Lisbonne. C’est officiel le Championnat du monde Master 2010 sur piste aura lieu au Portugal. Ce centre est doté d'une piste couverte de 250m avec 1220 sièges. Il peut être utilisé pour plusieurs sports comme le basket-ball, handball, volley-ball, foot en salle, tennis, gymnastique et badminton. Au Vélodrome de Sangalhos, vous trouverez également 16 chambres (32 lits), un restaurant, une salle de conférence et une salle de presse.

Montréal n’a toujours pas de piste… Sommes-nous une ville cycliste ou non ?

20.10.09

La poursuite : Plus qu'hier moins que demain

C’est la course que j’aime quand je suis en forme. C’est celle qui me fait mal, me torture et me brise quand je ne suis pas au top niveau. Je sais que ma blessure au dos ne m’a pas aidé et que je vais souffrir. Les américains Host et Nolan sont les hommes à battre. Ils sont rapides et je dois tout faire pour m’assurer une place dans la finale. Les deux meilleurs temps se battront pour l’or et l’argent et les 3e et 4e temps pour le bronze. Je suis contre Host dans les qualifications. Je pars vite trop vite. Je fais 1:10 au premier kilo, puis je casse, j’explose, j’ai mal, ma volonté est plus forte que mes muscles et je pousse ma souffrance à ma limite dans les deux derniers tours. J’enregistre le deuxième temps derrière Host.

Il reste Nolan, il est rapide, très rapide. Il fracasse le record du monde, une nouvelle marque à 2:17.05. Dans le premier Kilo mes temps étaient identiques à Nolan… Je vais en finale pour le bronze.
Dans cette finale, ce qui est surprenant pour moi, je me suis senti bien. De la pression car mon adversaire était à seulement 7 centièmes de mon temps et que la deuxième poursuite est toujours pénible après un effort supramax. Je pars contre l’australien Upton dans les trois premiers tours il me devance par 3 mètres. Je garde mon calme, mon départ a été lent et j’ai des réserves. Au 4e tour j’accélère, je me sens frais je prends les devant puis je mets 5 puis 10 mètres au dernier tour je sais que je vais gagner. Je vais avoir du bronze autour du coup.

Saviez-vous que ?
J’ai vu deux vélos Opus Libretto avec l’équipe de l’Afrique du Sud. Une équipe de l’Iran est représentée aux championnats. Nous sommes 430 maîtres qui participons aux différentes épreuves, nous sommes répartis en catégories par tranches de 5 années à partir de 35 ans. Le plus vieux participant, Derek Smith d’Angleterre, a 79 ans et la plus vieille participante, Charlene Smith D’Australie, a 70 ans. Louise Lalonde du Québec est commissaire au contrôle anti-dopage. L’eau des lavabos s’évacue en tournant vers la gauche. Les australiens savent qu’un étranger est au volant d’une voiture quand les essuies glace s’agitent avant un virage au lieu des clignotants (le volant est à droite et les clignotants aussi). La rumeur dit que les prochains championnats du monde seront au Portugal. Sydney se dit Sidnii.

Ce matin je me suis classé pour la finale de la course scratch. Je sais que je ne suis pas le plus rapide au sprint mai si je m’échappe je peux faire un numéro. Mon objectif m’échapper, si ça finit en peloton une 5e ou 6e place serait réaliste.

19.10.09

Sydney sur la bonne Piste

Voilà, première journée de compétitions au vélodrome. La bâtisse est magnifique. La piste est rapide et parfaitement entretenue. On est loin de Bromont !

Il y a un nombre incroyable de participants. Dans notre catégorie nous serons entre 38 et 40 participant par épreuve du contre la montre. Je m’attendais à un meilleur résultat pour moi alors qu’il y a eu des meilleurs pour les autres. Le record du monde est tombé de 4 dixièmes de seconde. Un Anglais, David Le Grys, établit la nouvelle marque de 34.45 secondes immédiatement après le record de piste que Gary Mandy venait d’établir à 35.092

Je suis loin derrière, pas moyen de faire tourner mes jambes à haute vitesse. Pas moyen de me mettre dans le rouge. J’avais peur que mon dos, blessé il y a trois semaines, ne soit pas en mesure de répondre à mon désir d’accélérer. J’ai même placé ma pédale d’appel à l’opposé pour éviter de me faire mal au dos. Je suis sorti lentement du bloc de départ, scotché à la piste au premier et deuxième coups de pédale. Rien à faire la vitesse ne vient pas. Je termine au 14 e rang. C’est ça la piste dans les bons jours les records tombes, dans les mauvais jours on est à une ou deux secondes des nos meilleures performances.

Si vous voulez voir un départ canon allez voir celui de Le Grys. C’EST DE L’ART !
http://www.cyclingmasters.tv/(Cliquez sur Event 13 - Mens 50-54 Individual Time Trial - 500m) Le Grys est l’avant dernier départ. Mon départ est le 12e.

Demain qualifications en poursuite. Une 4e position serait un bon résultat pour moi !

18.10.09

La piste par Vancouver

Passage sur la ville de Vancouver. Elle respire discrètement les jeux d’hiver 2010. Il y a de nouveaux bâtiments qui seront utilisés ou recyclés après les jeux. C’est ça la bonne gestion des installations. Le Richmond « Olympic Oval » sera transformé en salle multi sport ou se développera des logements, des maisons et un centre commercial autour de l’édifice, après les jeux. Une urbanisation bien contrôlée.

Non loin de ce magnifique centre, la collection des vélos Opus a été présentée aux détaillants de l’ouest canadien. Avec mes collègues Rob, Mike, Éric et nos représentants nous avons dévoilé nos vélos à des détaillants qui vivent le développement rapide de la popularité du vélo urbain et de route. Des détaillants connaisseurs avec des besoins spécifiques pour les conditions pluvieuses de Vancouver. Ils aiment les vélos urbains équipés de freins à disque et de bons garde-boues.

Il y a aussi un truc à Vancouver pour faire vibrer les baby boomers et les amateurs de sport extrême. Un vélodrome ! Il est utilisé en tout temps et en tant que salle multisports. Une piste de 200m parfaitement adaptée pour l’entraînement cycliste du badminton ou du volleyball. C’est simple la santé passe par le sport et Vancouver offre à sa population le choix.

Bon en route pour Sydney. J’ai hâte de voir si mes temps seront bons sur cette magnifique piste couverte. Je sais que j’ai eu de la difficulté à m’entraîner ces deux derniers mois. Que je me suis blessé au dos 3 semaines avant le championnat, mais la chaleur du pays et l’énergie des australiens me feront du bien.

13.10.09

La piste vers Montréal

Je ne peux croire que je dois faire 3 heures d’auto pour m’entraîner sur le vélodrome de Bromont à des températures qui frisent le point de congélation. C’est le prix à payer pour tenter de garder ma forme pour les championnats du monde. Comment pouvons nous penser former des cyclistes de haut niveau, amuser les jeunes, faire tripper les baby boomers, développer la passion de la pratique de l’activité physique ?

La belle piste des jeux d’Atlanta déménagée à Bromont, pour un investissement de plusieurs millions dans les régions, est sur le point de rendre l’âme. Il y a plus de 750 planches qui pourrissent en hiver et se fendillent. Les pneus peuvent se coincer entre les planches. Certains diront qu’au moins nous avons une piste au Québec. Je réponds que nous en avions une au bon endroit, à Montréal, au mauvais moment. Le vélodrome des JO de Montréal est devenu un biodôme. Trop grand, trop cher pour un petit nombre de cycliste selon la ville. Aujourd’hui le cyclisme est populaire. Les boomers ont découvert le sport et transmettent leur passion aux jeunes, mais il n’y a pas un seul espace couvert pour pratiquer le cyclisme pendant l’hiver.

Dans un an ou deux il faudra changer toutes les planches du vélodrome de Bromont, alors pourquoi ne pas en profiter pour déménager la structure et la placer dans un espace couvert dans la région de Montréal. Je vois des sites à Montréal, Ville St-Laurent, Laval ou Longueuil qui pourraient recevoir cette structure.

J’aimerais lancer le projet. Trouver les fonds. Développer les activités. Redonner aux cyclistes ce qu’ils ont perdu à la fin des années 80.

Entre temps je roule sur une piste qui fait de son mieux pour survivre aux intempéries.

7.10.09

Kameleon system™





Disponible dès janvier 2010

Le "Kameleon system™" dévellopé par Ora Design, est un système de panneaux amovibles pour sacs urbains de vélo. Ces panneaux ont deux fonctions : tout d'abord personnaliser le sac avec des styles variés et, surtout, protéger sa surface contre les éraflures qui peuvent arriver lors des déplacements en vélo.

Les panneaux sont faits de Lexan™ souple, transparent, au fini mat et imprimé par l'arrière. Ainsi l'impression elle-même est protégée par le matériau transparent.

Il y a deux sacs disponibles : un "fourre-tout" féminin, avec fermeture à glissière étanche, et un "sac à bandoulière" avec compartiments de travail. Les deux sacs se "clip" sur des porte-bagages standards. Grâce au design exclusif des attaches, les sacs fonctionnent aussi sur les robustes porte-bagages des vélos Urbanista. Pour la marche, les attaches sont protégées par un volet à rabat magnétisé.
Les sacs sont fait de tissu ultra-résistant Cordura™, avec des bandes réfléchissantes sont imprimées sur les flancs pour plus de sécurité.

Informations : info@ogc.ca



5.10.09

BUNNYHOP!

La communauté des 50 000 adeptes de vélo de montagne à Montréal !

Le contenu diffusé est du matériel de sensibilisation et de mobilisation face au développement d'infrastructures pour la pratique du sport en ville ! Montréal n'a toujours pas de projet concret face au développement d' infrastructures adaptées au besoin de cette communauté.

Le but ultime est de protéger le Mont Royal et de faire en sorte que les amateurs de vélo de montagne n’aient plus à pratiquer leur sport sur les pistes du Mont Royal. Pour ce faire, il est clair que la Ville de Montréal doit présenter aux cyclistes montréalais une alternative en offrant un site dédié (sécuritaire et respectant les normes environnementales) à la pratique de ce sport sur l’ïle de Montréal !

Surveillez nos actions et nos activités sur le blogue BUNNYHOP!
source : Pascal Beauchesne
Stratège créatif
pascalb@thelabfoundation.org

1.10.09

Une bonne solution



Lorsque des têtes dirigeantes sont en plus des têtes pensantes, cela peut donner d'excellents résultats. À New York, on a créé une très bonne solution de partage de la voie publique. Au lieu de placer des pistes à droite des voies de circulation, frôlant les voitures stationnées, au risque de voir une portière s'ouvrir soudainement, ou encore au risque d'être happer par un camion qui ne peut juger parfaitement de la distance restante à sa droite, les pistes sont placées à gauche, avec soit un muret, soit une zone neutre. Ainsi le conducteur voit de son côté le cycliste et est à même de bien juger de la distance restante.



À voir le reportage de streetsblog.org.
Imaginez le boulevard St-Joseph, par exemple...

http://www.streetsblog.org/2009/09/25/streetfilms-the-sands-street-bike-path-a-new-kind-of-bridge-approach/