M O N T R E A L - Q U E B E C - C A N A D A

30.4.09

Bicycle Geek !





















Notre univers se développe de jour en jour à une vitesse impressionnante. Le domaine informatique et technologique évolue à une rythme exponentiel tellement les nouveautés se succèdent sans cesse et de plus en plus rapidement. Le domaine cycliste n'y échappe pas et les avancés techniques du dernier siècle côtoient maintenant celle du domaine des nouvelles technologies. Les cyclomètres tout simple sont d'abord apparu affichant seulement vitesse et distance. Puis les fonctions n'ont cessées de s'ajouter. Parallèlement, d'autres produits se sont développés tel les appareils mesurant la puissance ainsi que les systèmes GPS.

Mais la puissance ("wattage"), la cadence, les fréquences cardiaques ? Est-ce que tout cela est vraiment nécessaire ? Maintenant, nous pouvons équiper nos vélos avec cyclomètre, PowerTap, SRM, GPS et j'en passe. Oui c'est bien d'avoir toutes ces données, c'est très utile à l'établissement et au suivi d'un entraînement structuré et planifié, mais ça n'aide pas à "sentir" le vélo. Tous ces équipements vous donnent une foule de données fort intéressantes, mais encore faut-il en faire l'analyse ! À quoi bon savoir que l'on pousse 300 watts à 75 rpm pendant 15 minutes à une fréquence cardiaque moyenne de 180bpm dans une côte à 5%? Car une journée on peut être en mesure de pousser ce 300W pendant 15 minutes en étant relativement à l'aise et l'autre jour pousser ce 300W pendant 5 minutes sera un supplice. Sans analyse ultérieure et régulière de ces données, elles ne sont pas très utiles à part pour vous vanter auprès de amis !

L'important c'est de pouvoir développer des sensations sur le vélo, des références purement subjectives et personnelles. Ressentir le vélo, l'effort en se basant sur nos sensations, nous permet de nous créer des repères et de mieux réagir dans certaines situations. Car une journée où l'un de nos instruments de mesure ne fonctionne pas, il faut être capable d'avoir des points de repères. Les instruments de mesure nous permettent de quantifier nos efforts, mais il faut également être capable de les relativiser.

Au printemps, il est même mieux de rouler au feeling, car la forme n'est pas la même qu'à la fin de la saison passée. On évite donc de vouloir pousser trop fort sans raison valable. Quand la forme commencera à réapparaître ce sera le temps d'installer tous vos gadgets sur le vélo !


27.4.09

Urbanité



Les vélos Urbanista font parler d'eux depuis qu'ils sont apparus sur le marché. Leur style particulier qui les distingue parmi les autres vélos de même catégorie le font ressortir du lot. Le Cervin, au style Armée suisse, équipé de garde-boue, garde-chaîne et d'un porte-bagages en fait un vélo complet, à un poids impressionnant et à un prix surprenant !

J'ai donc décidé d'aller essayer cette bicyclette tape à l'oeil. Étant un cycliste sur route, un routier, la position adoptée sur ce type de vélo est un peu déstabilisante au début. Je m'explique : en cyclisme sur route, la position est très couchée pour être aérodynamique et atteindre une position optimale pour la performance. Avec un vélo urbain, la position est beaucoup plus redressée, le poids est donc plus sur la selle et l'on doit relâcher la tension dans les bras. Cette position permet d'avoir une meilleure vision périphérique en milieu urbain et ce plus aisément.

Son poids léger, pour cette catégorie, bien entendu, permet d'accélérer aisément. La monture est très stable et facile à manoeuvrer. Le braquet permet de rouler à vive allure tant qu'à une vitesse réduite en montée.

Ce premier "road test", réalisé le 31 mars, m'a agréablement surpris et j'ai eu du plaisir à me balader avec ce vélo. Pour aller faire une balade ou des courses en ville, c'est le vélo idéal. Je serai toujours un routier qui adore la compétition, mais ce cycle me permettrait de faire des déplacements urbains et de voir la bicyclette comme moyen de transport et non comme un outil de loisir.

Essayez-le et vous tomberez en amour !

25.4.09

HyperCube-Bicycle


projet de design de vélo pour le Cube de Nissan

50 Cube pour 50 créatifs.

J'ai été contacté, à titre de designer, pour participer à un concours de création pour gagner un Cube de Nissan. Les gens pouvaient aussi s'inscrire. Il y a eu près de 7000 inscriptions. 500 ont été retenus. J'en suis.
À la seconde étape, il s'agit de faire une sorte d'audition sur le site HyperCube. J'ai une page.
En plus d'expliquer ce que je fais, je propose un projet de développement de vélo urbain, un pignon fixe (Fixie) inspiré du Cube.

Si ça vous tente de m'aider... en votant!
Inscrivez-vous d'abord en haut à droite de la page de présentation HyperCube, puis votez
Et puis, faites passer le message pour accumuler un maximum de votes!

http://hypercube.ca/fr/Canvas.aspx?id=ac0e8e51-f60b-4245-a0bd-d518b9e4e347&lang=fr
.

David Bowman : entrepreneur malgré lui


photo : Ivanoh Demers

David Bowman : entrepreneur malgré lui

25 avril 2009
Philippe Mercure

Bien des raisons peuvent pousser quelqu'un à se lancer en affaires. Mais David Bowman est sûrement le seul entrepreneur à s'être retrouvé président d'une entreprise à cause d'un cadenas de bicyclette. Aujourd'hui, le patron d'Outdoor Gear Canada possède sa propre marque de vélos. Et compte surfer sur la vague de cyclistes urbains qui déferle sur Montréal pour la faire grossir.

Au milieu des années 70, David Bowman était dans la mi-vingtaine. Un boulot dans un atelier de typographie de l'Université McGill, un intérêt pour la contre-culture : dire que cet homme rêvait de devenir entrepreneur serait faire un gros accroc à la réalité.

« Je fais partie de la génération des baby-boomers. Et dans les années 70, être un homme d'affaires, ce n'était pas très cool », dit M. Bowman.

Mais le sens des affaires se cache parfois chez les gens à leur insu. Et celui de David Bowman s'est manifesté le jour où un de ses amis est revenu d'un voyage à Boston avec un cadenas de bicyclette. Un cadenas comme on n'en avait jamais vu au Québec.

« À l'époque, les cadenas étaient des chaînes ou des câbles. Mais lui est revenu avec un cadenas en U », explique M. Bowman.

Il n'en fallait pas plus pour que les deux amis descendent à Boston pour rencontrer l'entreprise qui avait fabriqué le cadenas - Kryptonite. Et qu'ils en reviennent avec un contrat d'exclusivité de deux ans pour distribuer les cadenas au Canada.

« Ils ont bien vu qu'on n'avait pas beaucoup d'expérience, raconte M. Bowman. Mais ils ont dit : si vous payez d'abord pour les cadenas, on n'a rien à perdre. »

« Wow. Et vous êtes revenus avec un pack-sac plein de Kryptonite ? » demande Alec Stephani, designer de vélo chez Outdoor Gear Canada, qui assiste incrédule au récit de son patron.

« Non, ils nous ont demandé de payer d'avance... et on n'avait pas assez d'argent », répond M. Bowman en riant.

De retour à Montréal, David Bowman envoie un chèque à Boston. Une boîte de cadenas prend le chemin inverse. Et la carrière d'entrepreneur de David Bowman débute.

L'homme se souvient encore de son premier client, dégoté en épluchant les Pages Jaunes : Cycle Peel, une boutique de vélos qui n'existe plus aujourd'hui. « Le propriétaire m'a passé une commande. Et il m'a donné en même temps quelques conseils. Il m'a dit : c'est très difficile de devenir un fournisseur pour les magasins avec seulement un produit.»

« Alors on a décidé de chercher d'autres produits comme Kryptonite. Des produits intéressants, haut de gamme, qui n'étaient pas disponibles au Canada. »

Cap sur les vélos urbains
Trente ans plus tard, Outdoor Gear Canada est toujours le distributeur exclusif des produits Kryptonite au Canada. Mais l'entreprise a drôlement grandi. L'entrepôt de Saint-Laurent où elle brasse ses affaires contient des piles et des piles de boîtes. Casques de vélo et de motocross, guidons, roues, porte-bagages: l'entreprise, qui compte aujourd'hui quelque 90 employés, fait encore 85% de son chiffre d'affaires en distribuant des accessoires.

Mais ce qui emballe vraiment David Bowman, par les temps qui courent, c'est ce vélo en train d'être assemblé par un employé au fond de l'atelier.

Un vélo Opus.

Après avoir distribué les vélos des autres au Canada pendant des années (ceux de Specialized, Trek et Pro-Flex, entre autres), Outdoor Gear Canada a pris la décision de commencer à fabriquer les siens en 2001.

« D'abord, nous sentions que nous pourrions faire mieux nous-mêmes en termes de design de vélos. Nous connaissons le marché canadien et nous savons ce que les Canadiens aiment », explique M. Bowman.

« Et puis, nous avons un réseau de détaillants au Canada qui est extraordinaire grâce à notre secteur des accessoires. Nous connaissons les détaillants et ils connaissent notre réputation. C'est un avantage majeur », continue le président.

Les vélos Opus, qui comptaient pour seulement 5% du chiffre d'affaires il y a 3 ans, rapportent aujourd'hui 15% des revenus de l'entreprise.

Le catalogue contient autant des vélos de course à plusieurs milliers de dollars que des vélos tout-terrain. Mais un segment d'affaires est en plein boom chez Opus : celui des vélos urbains.

M. Bowman voit avec satisfaction des villes comme Montréal étendre leur réseau de pistes cyclables et faire la promotion du vélo.

« Aujourd'hui, la possibilité d'utiliser le vélo pour aller au bureau ou à l'école est bien réelle. Et c'est la même chose à Toronto et à Vancouver. Depuis que j'ai fondé cette compagnie en 1978, j'ai vu beaucoup de changements dans le monde du vélo. Mais la croissance des vélos urbains est vraiment un phénomène qui se démarque aujourd'hui. »

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Entre 2007 et 2008, les ventes de vélos urbains ont grimpé de 31% chez Outdoor Gear Canada. Cette année, les commandes pré-saison des détaillants ont augmenté de 17%.

Opus vient de lancer une nouvelle gamme de vélos, Urbanista, qui allie le style rétro des anciens vélos européens aux performances des vélos modernes.

« Bicycles - Art - Culture », affiche le blogue que l'entreprise a lancé pour en faire la promotion. Une façon pour David Bowman, peut-être, de concilier les affaires à son goût pour la contre-culture.

« Je ne pourrais pas vendre n'importe quoi, dit-il. Je veux vendre des produits auxquels je crois. »

Et les affaires ?

« Aujourd'hui, j'ai 60 ans, j'ai fait ça pendant la plus grande partie de ma vie et je dois dire que j'aime ça. J'ai appris mes leçons lentement, à mesure que l'entreprise grandissait. Il y a eu beaucoup d'essais et d'erreurs. Mais ce n'est pas de la physique nucléaire : pour être entrepreneur, il faut du gros bon sens. Si vous êtes assez intelligent, si vous avez une bonne équipe - et j'ai une très, très bonne équipe - vous pouvez avoir du succès. »

• • • • •

Le point critique chinois
Lancer une marque de vélos au Québec en 2001 ? Disons qu'il fallait du courage. Parce que la décision a été prise alors que la Chine prenait d'assaut le marché canadien de la bicyclette, comme pratiquement tout le secteur manufacturier.

Entre 2000 et 2007, la valeur des importations chinoises de bicyclettes a pratiquement triplé au Canada, passant de 32 à 93 millions de dollars. La production canadienne, pendant ce temps, chutait. Les Canadiens ont fabriqué 740 000 vélos au pays en 2000; on n'en faisait plus que 480 000 en 2004.

Mais Outdoor Gear Canada a décidé de tirer profit de la Chine. Le design de tous les vélos Opus est fait à Montréal, et 32 des 48 modèles produits par Opus sont aussi assemblés à Saint-Laurent.

Les vélos les moins chers, par contre, sont assemblés en Chine. « La proportion du prix de vente représentée par la main-d'oeuvre n'est pas très importante pour un vélo de moyenne ou haute gamme. Mais elle prend de l'importance pour les vélos d'entrée de gamme » explique David Bowman.

« Il y a comme un point critique », continue le grand patron. « Un prix de détail de 1000$, quand on le fabrique ici, c'est avantageux. »

Sinon, le vélo est assemblé en Chine.

15.4.09

Entretien printanier


photo : Alec

Pour la plupart, votre vélo a été remisé l'automne dernier ou au début de l'hiver qui vient de s'achever. Certains auront utilisé leur vélo pour faire du hometrainer ou du rouleau tout l'hiver et en auront sué un coup sur leur vélo. Que votre vélo ait été rangé dans votre sous-sol, votre garage ou votre remise, il est grand temps de penser à son entretien printanier (tune up).

Mécano ou pas !
Pour les manuels qui aiment travailler sur leur vélo, vous pouvez faire la majorité de l'entretien vous-même. Il se peut, par contre, que vous ayez besoin d'outils spéciaux pour certains composants et que vous deviez confier certains travaux à votre magasin de cycles.

Ceux qui ne sont pas à l'aise avec la mécanique d'un vélo : rendez-vous à votre magasin de cycles. Plusieurs types d'entretien et de mises au point vous seront offerts selon ce qui sera à faire sur votre vélo. Idéalement, lavez un peu votre vélo avant, la poussière s'y étant sûrement un peu accumulée avec quelques toiles d'araignée !!! Les mécanos apprécient travailler sur un vélo propre et cela vous évitera certains frais pour le lavage.

Les incontournables
Il est important de faire graisser le jeu de direction et de pédalier. Changer tous les câbles, 2 de freins et 2 de dérailleurs, est également recommandé. Si vos câbles commencent à s'effilocher ou ne sont plus très souples, il est temps de les changer. De même, si les gaines commencent à craquer ou sont sèches, il serait également temps de les remplacer. Pour le reste, le magasin vous conseillera selon l'état de votre vélo, l'utilisation que vous en faites et bien sûr votre budget. Cela va de l'ajustement des dérailleurs et des freins au remplacement de pièces usées tels les patins de freins, la chaîne et les pneus, en passant par l'alignement des roues ou une lubrification/graissage complet.

L'attente, c'est pour les hôpitaux !

Pour éviter les listes d'attente, procédez à votre entretien tôt en saison. Si vous attendez le beau temps et la chaleur, les chances sont que vous devrez attendre plus d'une semaine pour revoir votre vélo puisque vous ne serez pas le seul à vous rendre au bike shop ! Planifiez votre entretien 2 à 4 semaines avant la date à laquelle vous voulez utiliser votre vélo. Vous serez ainsi certain qu'il sera à votre disposition et en bon état.

Vous pouvez également en profiter pour faire une séance de fitting sur votre vélo si vous ne l'avez jamais fait. Que vous soyez un cycliste chevronné ou occasionnel, cela vous permettra d'être plus à l'aise et confortable sur votre vélo.

Concours Carte Opus

Évitez les files d’attente !
Dès le 20 du mois, achetez ou chargez votre carte OPUS, à votre pharmacie, chez votre dépanneur ou au métro et courez la chance de gagner les prix suivants :
  • Un des deux abonnements gratuits d’un an en transport collectif sur le réseau de la STM
  • Un des deux vélos hybrides de ville de marque OPUS
  • Un des deux séjours d’une nuitée pour deux, déjeuner inclus, à l’hôtel OPUS à Montréal
Participez entre le 20 et le 28 du mois. Notez le code à 12 chiffres situé dans le coin droit de votre OPUS et rendez vous sur www.carteopus.info pour participer.

OFFRE DE LANCEMENT :
jusqu’au 30 juin 2009, OPUS vous est offerte à 3,50 $ au lieu de 7 $.

Concours
ACHETEZ TÔT, GAGNEZ GROS !*
Saviez-vous que vous pouvez vous procurer votre carte OPUS et acheter vos titres de transport en vous rendant soit dans le métro, soit dans un des nombreux points de vente de l’île de Montréal ?
Pour connaître ceux situés dans votre voisinage, rendez-vous à : www.carteopus.info
* Aucun achat requis. Le concours commence le 20 février 2009 et se termine à 23 h 59 (H.N.E.) le 28 février 2009. Le tirage aura lieu le 10 mars 2009 à 10 h H.N.E. Les chances de gagner dépendent du nombre d’inscriptions admissibles reçues. Le gagnant admissible du grand prix sera déterminé aléatoirement et devra répondre correctement à une question réglementaire d’arithmétique avant d’être déclaré gagnant officiel et les modalités de réclamation de son prix lui seront communiquées. Ce concours s’adresse seulement aux résidants de la province de Québec âgés de 18 ans ou plus. La valeur approximative des prix est de 3790 $CAN. Limite d’une inscription par personne. Consultez les règlements du concours sur www.carteopus.info.

14.4.09

Préparation course : Calabogie Road Classic

Première course du calendrier québécois et première course de la saison pour plusieurs d'entre vous. Partagés entre excitation, nervosité, fébrilité et concentration, votre état d'esprit sur la ligne de départ sera sûrement différent des autres cyclistes qui vous entourent.

La grande question : Comment envisager cette première course ?

Quel type de parcours ?
N'ayant pas participé à cette course l'an dernier, je ne peux vous donner d'information de terrain. Cependant, j'ai étudié le parcours sur papier et voici mes impressions. Le circuit est considéré comme une course sur route, donc il n'y a pas de "free lap". La course se déroule sur le circuit de sport motorisé de Calabogie. C'est une installation assez récente donc l'asphalte devrait être en excellente condition, on l'espère à tout le moins. 5.05km, 23 virages et 20m de dénivelé par tour. Ce qui représente un pente inférieur à o,4%, c'est donc dire que c'est plat ! Le parcours devrait s'avérer relativement rapide, mais les longues lignes droites seront exposées au vent et nous savons qu'il y en a à ce temps-ci de l'année.

















Information pertinente

Pré-inscrivez-vous, sinon vous devrez payer 10$ de plus pour une inscription sur place. Également, imprimez le "track waiver" et remplissez-le à l'avance, car vous devrez en remplir un sur place sinon. Un formulaire par équipe est suffisant.
Les deux dossards devront être placé à gauche et seront fournis sur place. Interdiction de s'échauffer sur le parcours.

Objectifs. Est-ce trop tôt pour s'en fixer ?
Bien sûr que non ! Il est important de se fixer des objectifs dès le début de la saison. Que désirez-vous faire lors de cette première course ? Une grande majorité répondront : "Terminer avec le peloton !" Cela peut être un objectif pour certains qui en sont à leur premières compétitions en carrière, mais pour les autres il faut essayer de voir plus loin. Avec tout l' entraînement que vous faites, l'argent et le temps que vous investissez, il est temps de vous fixer des objectifs plus sérieux que seulement finir avec le peloton.
Attaquer, s'insérer dans des échappées, demeurer à l'avant du peloton pour voir ce qui se passe sont des objectifs.

J'attends vos impressions la semaine prochaine sur ce parcours et sur le déroulement de votre course.

Au plaisir de vous lire.

13.4.09

Martin Chamberland - Photographe de presse et cycliste


Clara Hughes en action

Martin Chamberland est photographe de presse et cycliste passionné. Si une image vaut mille mots, encore faut-il savoir faire parler les images. Et là, le regard particulier de Martin fait la différence lorsqu'il s'agit d'appuyer au bon moment sur le déclencheur de son appareil. Le photographe de presse vit dans l'instant présent et c'est justement la captation de cet instant qui est à la base même de son métier. Savoir voir les choses sous un angle différent, faire ressortir l'âme d'une personne, ou le détail qui nous échappe. Ou encore nous montrer l'habituel de façon inhabituel afin de nous révéler, en quelque sorte, le vrai visage de notre monde. Rouler en vélo relève aussi du moment présent. En tout cas de la façon dont Martin abord le cyclisme, c'est une passion qui va bien au delà de la simple randonnée.

U. Si tu faisais un rapide autoportrait professionnel, pour commencer.

MC. J'ai débuté à La Presse en avril 1997 (oui oui, en film!) à temps partiel. J'ai ensuite commencé au journal Le Devoir environ un an après cela. J'y ai travaillé deux ans. À peu près en même temps j'ai été à La Presse Canadienne. Je jonglais avec les trois en même temps, parfois dans la même journée! J'ai arrêté ce cirque fou lorsque La Presse m'a embauché à temps plein en novembre 2000.

U. Parlons d'abord de vélo. Tu es également cycliste. À quel niveau?

MC. Je suis un grand passionné du cyclisme. J'aime tellement pratiquer ce sport que je ne saurais vraiment décrire la chose. Ce sport m'a d'ailleurs apporté beaucoup et je ne vois pas le jour où j'arrêterais de le pratiquer. Je fais du vélo de façon sportive une "coche" en dessous de la compétition, si l'on peut dire ainsi. J'ai fait des camps d'entraînement six années de suite en Virginie. Je suis allé rouler deux fois en Italie. J'ai roulé un peu en France, en Irlande, dans plusieurs autres états des États-Unis. Je pratique ce sport ainsi depuis que j'ai 13 ans, cela fait donc 22 ans de cela! Et tout cela est la faute à Steve Bauer. Je regardais la télé un après-midi et je m'ennuyais. Je suis arrivé à syntoniser le canal où l'on diffusait la course des Amériques (j'oublie le nom officiel de cette course qui a duré 5 ans à Montréal), la première édition où Steve avait remporté la course. J'ai tellement été subjugué par ces images, les vélos, la trame dramatique de la course, la façon que les cyclistes roulaient en peloton à travers les rues de Montréal, que je me suis lancé sur mon vélo immédiatement après la course et je me suis mis à rouler à tous les jours.
Je n'ai jamais arrêté depuis. Grâce au vélo j'ai pu faire des rencontres, dont Steve Bauer lui-même, et plusieurs autres, qui aujourd'hui sont des amitiés permanentes. J'ai eu la chance de rouler avec Dom Perras à plusieurs reprises, Dominique Rollin lorsqu'il a été guide en Virginie, toute la gang des mardis Lachine, Marc Dufour, Bruno Langlois, Pascal Choquette, Alexandre Cloutier. En fait il y en a tellement que j'oublie. Puis au-dessus de tout cela, il y a les anecdotes inoubliables, ces histoires, ces paysages que je garderai avec moi tout au long de ma vie avec lesquelles j'embêterai ma fille et peut-être mes petits enfants un jour à leur raconter en détail.

U. Ta relation avec ce sport modifie-t-elle ta prise de vue?

MC. Je crois que non. Ma prise de vue a le plus été affectée par le cinéma car avant de faire de la photo j'étudiais en cinéma, je voulais devenir directeur photo. J'aime les photos à haut contraste et à éclairage dramatique. Par contre, lorsque je photographie une course de vélo, le fait de pratiquer ce sport m'aide à mieux gérer la prise de vue durant une course.

U. Tu as déjà roulé sur un Opus, un Toccata 2001 si je me souviens bien. Roules-tu encore avec?

MC. Malheureusement je ne roule plus avec depuis l'an passé car je l'ai prêté à un cousin, je tente de le corrompre également afin qu'il devienne un des nôtres. Tu sais, pour les vampires c'est simple, ils mordent dans le cou pour qu'une autre personne devienne un vampire. Nous les cyclistes on doit prêter des vélos, des cuissards, des souliers, des casques, des bidons puis ultimement, du savoir. Le savoir qui transformera le néophyte en rouleur. Pas de la tarte je te dis. Mais il faut le faire car un cycliste c'est généralement une bonne personne... puis plus on est de bonnes personnes sur la Terre et mieux les choses iront! Donc pour le Toccata, je crois que je vais le revoir lorsque mon cousin aura eu sa morsure afin qu'il se procure lui-même sa monture. Je laisse le temps faire les choses. Je reverrai mon Toccata. Il est vraiment confortable ce vélo, c'est pas croyable!

U. Sur quel vélo roule-tu actuellement?

MC. Je roule actuellement sur un Specialized Tarmac 2008.

U. Fais-tu de la compétition?

MC. J'y ai trempé le petit orteil de la patte gauche, j'ai fait quelques courses. Mais je ne suis pas fait pour cela. Il me manque de la force et je ne crois pas avoir le profil psychologique pour réussir en compétition de vélo de course. Et je ne m'en porte pas plus mal car mon but maintenant est de me tenir en forme. Ça, je réussis à le faire pleinement. Puis pour faire de la course, il faut s'entraîner énormément, chose qui est absolument impossible maintenant pour moi depuis que j'ai un enfant.

U. Tu es un cycliste de route. Es-tu aussi cycliste urbain à l'occasion?

MC. Non je ne le suis pas; je n'habite pas en ville, ce qui voudrait dire que pour l'être il faudrait que je me déplace 45 minutes à vélo afin de l'être. Mais j'ai souvent fait des rêves éveillés que si j'habitais en ville, je me déplacerais uniquement à vélo de café en café ou d'un rendez-vous à l'autre.

U. Tu as fait une série de photos de Sylvestre Calin, propriétaire de la boutique de vélos Brakeless sur l’avenue Parc, spécialisée en "Fixie" (Vélo à pignons fixe). Quel est ton point de vue de ce mouvement en marche? Et sur le vélo urbain en général?

MC. Premièrement je dois te féliciter pour ton sens de l'observation car moi-même je n'ai toujours pas trouvé cette photo dans le journal, je l'ai manquée! En ce qui concerne les vélos à pignon fixe, je les aime beaucoup et je dois dire que j'aime surtout ce que Sylvestre fait. Il redonne une âme à des vélos qui n'en ont plus à cause des développements technologiques. C'est bien correct d'avoir une usine et de fabriquer 500 000 vélos par année, mais c'est également très beau de voir Sylvestre s'attarder à créer des oeuvres d'art avec ces vieilles bécanes qui autrement seraient vouées à l'abandon dans un sous-sol empoussiéré. J'adore là où est rendu le style urbain, qui semble avoir forgé son style sur celui des courriers à vélo.
Là où je mets un bémol, c'est que je crois que l'utilisation du pignon fixe qui est faite actuellement, relève d'une sorte de mode au détriment de la santé des genoux. Je ne suis pas convaincu que c'est le meilleur outil pour les courriers à vélo. Certains mécanos et propriétaires de boutiques de vélo disent que le pignon fixe finit par blesser les genoux de celui qui l'utilise trop. Mais tu sais, en ce qui me concerne lorsqu'il est question de vélo, je les aime de toutes les façons; route, montagne, piste, BMX, style Amsterdam, beach cruisers, hybride, name it!

U. L'affluence des courriers à vélo est un fait urbain. Aujourd'hui, avec la miniaturisation de l'équipement photographique, serait-il utopique de conjuguer photographie de presse et vélo?

MC. J'y ai souvent pensé! Mais cela serait vraiment compliqué, voire utopique. Primo, il te faut quand-même des flashs et les trépieds pour ces flashs. Trimballer ça en vélo, ça devient un peu moche à la longue. Imagine le ke-kling ke-klang que ça ferait, toi qui n'aime pas le squick-squick de la chaîne que seul un labrador peut percevoir, tu capoterais. Secundo, parfois il faut aller se procurer une lentille de deux tonnes dans notre coffre-fort pour aller couvrir un événement, généralement sportif, qui nécessite une lentille téléphoto. Faire le rickshaw pour une 400 mm 2.8, déjà là je commence à moins tripper.
Tertio, aller photographier monsieur le premier ministre dans une conférence impromptue au Reine-Élisabeth avec son odeur corporelle rebutante dûe au pédalage lors d'une chaude journée de juillet, sa jambe de pantalon droite rebroussée aux confins de sa chaussette et cette sacrée trace de graisse à chaîne que l'on ne sait guère comment elle fait pour toujours se faufiler là au beau milieu du front sans avertissement, bref, souris autant que tu veux, le grand monsieur à la porte du chi-chic hôtel va certainement t'en refuser l'accès. J'allais également oubllier de mentionner l'affectation de dernière minute à 174 kilomètres d'ici qui doit être faite dans une heure (mais pogne pas de ticket là, dixit le boss...), t'as beau avoir le dernier Vivace monté Dura Ace avec des roues Cosmic, je mets un petit deux que tu ne te rendras pas à temps. Cette idée ne tient la route que si tu fais certaines assignations assez simples qui ne nécessitent pas trop de matériel ni de distances lointaines. Malgré la miniaturisation du matériel, il reste que pour faire ce que l'on fait tu as besoin d'une base de matériel qui ne rétrécira pas vraiment: un flash, un trépied, une longue lentille, etc. C'est donc impensable. Malheureusement. Ce serait pensable pour un photographe/artiste/poète qui vogue de projet personnel en projet personnel, genre!

...lire la suite de l'entrevue
Martin Chamberland - Photographe de presse et cycliste (suite)

Voir et lire le blogue de Martin Chamberland
http://martinchamberland.wordpress.com/

6.4.09

Retrouver ses acquis



















Photo ©: AFP Photo (www.cyclingnews.com)


À l'aube de la nouvelle saison cycliste, il est important de se préparer tant physiquement que techniquement pour les premières courses. La saison hivernale, longue pour plusieurs, vous a sûrement laissé loin de votre vélo trop longtemps. La première course du calendrier québécois étant dans 14 jours, il est maintenant temps de penser à retrouver vos acquis.

Rouler en groupe
En ce début de saison, il y a de fortes chances que vous ayez seulement fait des sorties d'entraînement seul ou avec 2 ou 3 cyclistes. Rouler en peloton n'a rien de vraiment compliqué ni d'effrayant. Cependant, les premières fois, on peut se sentir souvent coincé, qu'il y a beaucoup de mouvements et qu'il y aura plusieurs éléments extérieurs à gérer. Il serait donc bénéfique d'organiser un entraînement de groupe ou de se joindre à un groupe local pour faire un entraînement avec au moins 8 cyclistes. Prendre quelques relais à haute vitesse, rouler serré et gérer les imperfections de la route.

Attaquer, grimper, sprinter
Lors des premières sorties printanières tout est majoritairement axé sur l'endurance. On roule donc à un pace constant longtemps, demeurant assis la majorité du temps à part pour relancer après un arrêt à un feu de circulation. Il est donc temps de penser à bouger sur le vélo et à user le côté de vos pneus !!! Que vous soyez seul ou en groupe, procéder à des accélérations et attaques assis ou debout, en moulinant ou avec beaucoup de braquet. Faites quelques sprints de pancartes, accélérez et grimpez certaines côtes debout. Ne faites que de courtes fractions d'effort puis, reprenez votre vitesse de croisière. Le but étant seulement d'apprivoiser de nouveau son vélo et se sentir à l'aise.

Premiers virages
Vous me direz que vous en avez fait des virages, année après année, mais les premières courbes en course pourraient vous laissez quelque peu insécure. Prendre un virage à 25km/h ou à 40-45km/h c'est pas tout à fait la même chose ! La ligne à prendre n'est pas la même. En plus, il faut penser qu'il y aura des coureurs autour qui limiteront votre espace de manoeuvre. Si vous avez un endroit sécuritaire où il est possible de prendre des virages à haute vitesse, pratiquez-vous ! Et des deux côtés si possible ! Augmenter la vitesse au fur et à mesure que vous vous sentez à l'aise. Si vous êtes plusieurs, prenez la roue du coureur devant vous et tenez la en virage.

Profitez de la fin de semaine de Pâques pour faire une ou deux sorties de groupe pour vous mettre à l'aise dans un peloton.


Prochain article à paraître :
Comment se préparer pour la Calabogie Road Classic (Challenge QC - ON) ?

1.4.09

En avril... ...ne te découvre pas d'un fil !

Le printemps est maintenant arrivé ! Nous sommes déjà à l'heure avancée de l'Est. La clarté persiste jusqu'à 19h30, donc possible de pouvoir rouler après le travail. La température est longue à s'élever le matin, mais perdure jusqu'à tard en soirée. Il est donc temps de prendre son courage à deux mains et de sortir son vélo pour braver le froid québécois.

À chaque année, les avancées techniques et technologiques dans le domaine textile permettent de développer des vêtements de plus en plus performants. Il est maintenant possible de rouler à 0 degré sans être gelé après 45 minutes. Lorsqu'il fait soleil et au-dessus de zéro, il est possible de rouler dehors. Par contre, le vent et surtout la pluie sont deux facteurs qui rendent les sorties moins attirantes.


Un coeur au chaud !
D'abord, il faut garder le corps au chaud surtout le coeur. Le haut du torse doit donc être bien protégé du vent et doit conserver sa chaleur. Il faut également protéger le devant des jambes contre le vent pour éviter les engelures au niveau de la peau. L'arrière des jambes doit conserver la chaleur tout en évacuant la sueur pour demeurer au sec.


Des extrémités bien protégées !
Ensuite, il faut protéger les extrémités : tête, mains et pieds. Un bonnet ou une casquette thermique pour conserver sa chaleur, une paire de gants adapté à la température et une paire de couvre-chaussures coupant le vent tout en conservant la chaleur. Finalement, il faut protéger la région du cou ainsi que le visage selon la température et le vent. L'utilisation d'un col et/ou d'un passe-montagne est l'idéal. Il faut également protéger les joues contre les engelures lorsque le vent est froid.
Hot Shots !
Pour les vraiment frileux, il est possible d'acheter des Hot Shot pour les pieds et les mains. Ce sont de petits sacs, style sac de thé, que l'on insère dans ses gants ou ses souliers et qui génèrent de la chaleur pendant plusieurs heures (4 à 7 heures). Par contre, ils ne doivent pas entrer en contact avec la peau.

Investir pour éviter de souffrir !
Les vêtements pour les saisons plus froides comme le printemps et l'automne ont un certain prix, mais ils représentent d'excellents investissements à long terme. En les utilisant moins souvent qu'un maillot et un cuissard, ils demeurent en bonne condition pendant plusieurs années. Ils doivent vous permettent d'apprécier ces premières sorties de la saison et celle que vous ferez l'automne prochain. Comparer les différentes marques, les textiles utilisés, la finition et le confort.