Notre univers se développe de jour en jour à une vitesse impressionnante. Le domaine informatique et technologique évolue à une rythme exponentiel tellement les nouveautés se succèdent sans cesse et de plus en plus rapidement. Le domaine cycliste n'y échappe pas et les avancés techniques du dernier siècle côtoient maintenant celle du domaine des nouvelles technologies. Les cyclomètres tout simple sont d'abord apparu affichant seulement vitesse et distance. Puis les fonctions n'ont cessées de s'ajouter. Parallèlement, d'autres produits se sont développés tel les appareils mesurant la puissance ainsi que les systèmes GPS.
Mais la puissance ("wattage"), la cadence, les fréquences cardiaques ? Est-ce que tout cela est vraiment nécessaire ? Maintenant, nous pouvons équiper nos vélos avec cyclomètre, PowerTap, SRM, GPS et j'en passe. Oui c'est bien d'avoir toutes ces données, c'est très utile à l'établissement et au suivi d'un entraînement structuré et planifié, mais ça n'aide pas à "sentir" le vélo. Tous ces équipements vous donnent une foule de données fort intéressantes, mais encore faut-il en faire l'analyse ! À quoi bon savoir que l'on pousse 300 watts à 75 rpm pendant 15 minutes à une fréquence cardiaque moyenne de 180bpm dans une côte à 5%? Car une journée on peut être en mesure de pousser ce 300W pendant 15 minutes en étant relativement à l'aise et l'autre jour pousser ce 300W pendant 5 minutes sera un supplice. Sans analyse ultérieure et régulière de ces données, elles ne sont pas très utiles à part pour vous vanter auprès de amis !
L'important c'est de pouvoir développer des sensations sur le vélo, des références purement subjectives et personnelles. Ressentir le vélo, l'effort en se basant sur nos sensations, nous permet de nous créer des repères et de mieux réagir dans certaines situations. Car une journée où l'un de nos instruments de mesure ne fonctionne pas, il faut être capable d'avoir des points de repères. Les instruments de mesure nous permettent de quantifier nos efforts, mais il faut également être capable de les relativiser.
Au printemps, il est même mieux de rouler au feeling, car la forme n'est pas la même qu'à la fin de la saison passée. On évite donc de vouloir pousser trop fort sans raison valable. Quand la forme commencera à réapparaître ce sera le temps d'installer tous vos gadgets sur le vélo !
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